La plateforme "Médecins en difficulté" a récemment organisé un webinaire au centre duquel la paperasserie administrative et les certificats médicaux ont été abordés avec le ministre Frank Vandenbroucke et le directeur général des soins de santé de l’Inami, Pedro Facon .
Le ministre de la Santé, Frank Vandenbroucke, a abordé la question des attestations médicales excessives, un problème majeur auquel les médecins sont confrontés. Selon lui, l'élimination du certificat médical pour une journée de congé semble avoir un effet positif sur l'absentéisme au travail, selon les premiers résultats provisoires. Il est intéressant de noter que le ministre mobilise également ses collègues des gouvernements fédéral et régionaux pour examiner les attestations inutiles.
"Bien que nous devions encore attendre une évaluation de l'abolition du certificat médical pour une journée de congé, les premiers chiffres préliminaires suggèrent que cette mesure n'est certainement pas contre-productive", confirme le ministre Vandenbroucke. Au contraire, "les employeurs et les médecins eux-mêmes étaient divisés à ce sujet, mais il semble que l'effet négatif soit limité. En d'autres termes, en disant aux gens qu'ils peuvent rester chez eux un jour sans certificat médical s'ils ne se sentent pas bien, on réduit l'absentéisme actuel de trois jours, souvent causé par le fait que les médecins prescrivent une semaine de congé par précaution."
Pedro Facon, directeur général des soins de santé de l’Inami, a admis que l'Institut national d'assurance maladie-invalidité (INAMI) doit également faire des efforts pour réduire la charge administrative. Des efforts sont déjà déployés depuis un certain temps pour réduire cette charge. "Nous avons déjà numérisé toute la procédure de demande de remboursement d'un médicament pour un patient. Après une telle demande numérique, vous obtenez presque immédiatement une réponse positive."
Cependant, il existe encore de nombreuses règles régissant le remboursement de médicaments coûteux, avec plus de 4 000 pages de réglementations. "Nous essayons maintenant de les simplifier et de les rationaliser. De plus, les médecins sont impliqués dans cette simplification. Ce que nous voulons surtout faire, c'est redonner aux prescripteurs la confiance nécessaire pour de nombreuses procédures qui nécessitent actuellement un accord préalable."
La campagne de sensibilisation lancée en début d'année par Frank Vandenbroucke auprès de tous les membres du gouvernement (fédéral et régional) pour réduire la paperasserie semble être un succès. Les 13 ministres contactés ont répondu et Ben Weyts, ministre chargé de l'éducation en flandre, en particulier, a été félicité par Frank Vandenbroucke pour ses efforts dans ce domaine .
Enfin, la question des droits des patients a également été abordée lors du webinaire. Le ministre Vandenbroucke cherche à promouvoir un "bon comportement" de la part des patients, encourageant ainsi leur implication active dans leur traitement. Cependant, il est conscient des risques de juridisation excessive et préconise une approche équilibrée pour prévenir les conséquences négatives pour les médecins.
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