Congrès du CMG : la parole sera au terrain ( Dr Isabelle Dagneaux )

La préparation du Premier Congrès de Médecine Générale organisé par le Collège de Médecine Générale (CMG) est en pleine ébullition. Le fond des débats envisagés est de profiler le positionnement du médecin généraliste face aux enjeux actuels et futurs de la profession. Cela ne peut se faire sans un apport direct du terrain. C’est pourquoi de nombreux ateliers sont prévus au programme.

Le 1er Congrès de Médecine Générale francophone se tiendra les 15 et 16 novembre à Namur, en partenariat avec Medi-Sphère. Les organisateurs évaluent actuellement les propositions de communication en provenance des médecins généralistes et des chercheurs, et procéderont prochainement à la sélection de celles qui figureront au programme définitif. Quatre axes sont retenus : santé et environnement, organisation de la profession, qualité de la médecine générale et évolution vers demain.

Une des grandes caractéristiques de ce congrès de médecine générale est de donner la parole au terrain. Pour ce faire, de nombreux ateliers sont inscrits au programme. Chaque atelier prévoit la participation d’au moins deux organisations de médecins généralistes, provenant d’au moins deux milieux différents (cercles, scientifiques, syndicats). Cela permettra d’enrichir les échanges. La dynamique des ateliers est prévue en deux temps : un apport d’informations, suivi d’un temps participatif au cours duquel la parole sera donnée aux participants de l’atelier.

MG - SP : le juste prix

À titre d’exemple, un des ateliers qui a déjà suscité un intérêt marqué à travers les inscriptions au congrès, bien qu’il ne soit pas requis de réserver sa participation à un débat précis, est celui du « juste prix pour les médecins généralistes et spécialistes ». Plus globalement, cela concerne le financement actuel des soins de santé. Le modèle que nous connaissons est basé pour sa grande majorité sur des actes et des journées d’hospitalisation. Mais ce modèle tient-il toujours la route ? Apporte-t-il encore le meilleur soin au meilleur coût ? Et les prestataires en sont-ils satisfaits ? En tout cas, il favorise la concurrence entre les différentes lignes de soins et une certaine surconsommation de soins.

« Le financement des soins de santé, plus particulièrement des prestations des généralistes, est une question de fond depuis longtemps », explique la Dre Isabelle Dagneaux, généraliste et présidente du comité scientifique du congrès. « Au cours des deux dernières années, une indexation est survenue après plusieurs sauts d’index. Mais la question d’une véritable revalorisation du travail du généraliste persiste. C’est d’ailleurs vrai aussi pour les autres acteurs de la première ligne de soins. Alors, quid ? ». Dans la partie informative de cet atelier, on pourra entendre les avis d’un centre universitaire de médecine générale et des deux syndicats de généralistes.

Le New Deal

Le corollaire de ces questions est bien évidemment le New Deal. Il fera l’objet d’un autre atelier. Depuis sa mise en place, il constitue un mode de financement « alternatif » à côté des honoraires à l’acte et du forfait. « Mais le New Deal, s’il est un nouveau mode de financement, n’est en aucun cas un refinancement. Et il ne démarre que très lentement », constate Isabelle Dagneaux. « Est-ce par crainte de s’y lancer ? Par prudence pour voir venir avant de s’engager ? », se demande-t-elle. « L’attitude des généralistes face à cette nouvelle formule est sans nul doute très variée. Entendre les différents avis ne pourra qu’enrichir la réflexion de chacun et permettra peut-être de dégager une opinion générale à renvoyer aux autorités ». L’information initiale sera proposée par la Dre Anne Gillet, qui vient de terminer son mandat de présidente du CMG, et par la Dre Véronique Letocart (UCLouvain).

> Consultez le programme du Congrès de la Médecine Générale francophone 

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