Le Dr Lawrence Cuvelier, nouveau président du Groupement Belge des Omnipraticiens (GBO), dévoile ses priorités pour renforcer la visibilité et l'engagement au sein de l'organisation. Il met en lumière l'importance de mieux faire connaître le travail des syndicats auprès des médecins et des patients. Parmi ses premières initiatives, un barbecue convivial "Tous les médecins intéressés par la défense professionnelle y sont cordialement invités"
Les syndicats accomplissent un travail extraordinaire, pourtant peu connu et peu expliqué. Il faut absolument populariser ce travail auprès des médecins. C’est très important. Tous les médecins devraient pouvoir se rendre compte que certains d’entre eux accomplissent avec beaucoup de cœur une tâche immense et lourde mais combien nécessaire. Nous connaissons un déficit d’image : la plupart de ces confrères qui travaillent dans l’ombre et consacrent de très nombreuses heures à la défense de notre profession sont très mal connus. Ce n’est pas seulement le cas au niveau des médecins, c’est aussi du côté des patients, qui pourtant bénéficient eux aussi, indirectement, de nos actions.
La conclusion de ce premier aspect de la vie des syndicats médicaux est qu’il nous appartient de renforcer notre communication envers les médecins. Concrètement, une de mes premières actions sera d’organiser chez moi à Finnevaux fin août un barbecue convivial. Tous les médecins intéressés par la défense professionnelle y sont cordialement invités, qu’ils souhaitent mieux connaître ce que nous faisons ou qu’ils soient disposés à prendre part à nos activités.
Un autre axe de notre communication future sera notre présence dans tous les lieux de rencontre. Cela nous permettra de nouer des contacts individuels et de mieux diffuser l’image du GBO.
En plus de la nécessité de renforcer notre visibilité, il nous est très difficile d’intéresser les jeunes confrères à ce travail de défense professionnelle. Chacun d’entre nous a besoin de garder des forces, tant pour son activité clinique que pour son travail de représentation. Il faudrait donc pouvoir partager le travail. Les besoins sont grands. Nous consacrons déjà de longues journées à l’exercice de notre métier et nos activités de représentants de la profession viennent s’ajouter à cette charge horaire déjà lourde. Pour citer un exemple parmi d’autres, à titre illustratif, il faut évoquer les exploits de notre consœur le Dr Anne Gillet, présidente jusqu’il y a peu du Collège de Médecine Générale. Certains médecins ont pensé qu’elle ne faisait que du travail syndical alors qu’elle exerçait la médecine générale pendant de longues journées. C’est en plus de cela qu’elle participait à des tas de réunions où se discutent les modalités administratives, réglementaires, financières et autres qui concernent la médecine générale. Comme elle, nous restons au contact direct des difficultés de terrain à travers notre activité clinique.
Mais il faudrait qu’un plus grand nombre de confrères s’engage dans nos instances professionnelles. Ils prendraient en charge différents dossiers, pour s’y consacrer avec cœur et les maîtriser à fond. Nous nous efforçons bien entendu d’atteindre un niveau d’expertise dans les questions que nous abordons avec les différentes instances qui sont nos interlocuteurs. Mais nous ne pouvons pas être experts en tout. Répartir davantage les dossiers permettrait à chaque responsable de mieux approfondir encore les questions dont il a la charge. Nous devons être présents et actifs dans de très nombreuses structures. C’est très exigeant, sans compter que très régulièrement nous devons aussi répondre à des confrères qui souhaitent obtenir des informations ou des explications sur telle ou telle problématique.