L'Association des syndicats médicaux (Absym) a déposé au Conseil d'Etat un recours en annulation contre l'arrêté royal relatif à la permanence assurée par les médecins généralistes. Le texte prévoit que les médecins généralistes organisent leur permanence par le biais de coopérations fonctionnelles d'un minimum de trois postes de garde pour un minimum de 300.000 habitants. "Les généralistes se voient dans l'obligation de fonder une ASBL supplémentaire pour la coopération, outre l'ASBL déjà existante pour le poste de garde", déplore l'Absym dans un communiqué envoyé mardi.
Pour le syndicat, il est essentiel que les médecins généralistes puissent eux-mêmes continuer à organiser la permanence des soins dans leur zone: soit au sein d'un poste de garde, soit au sein d'un cercle de médecine générale.
L'Absym craint qu'en raison de cet arrêté royal, le médecin généraliste se trouve confronté à couvrir des zones bien plus grandes que les zones actuelles. "Le week-end et les jours fériés, un seul poste de garde ne devra être accessible pour l'ensemble du territoire, ce qui signifie que les médecins généralistes et les patients se verront imposer des déplacements considérables. Une plus grande distance entraîne d'inacceptables temps d'attente plus longs et le risque réel que les généralistes ne puissent répondre aux appels urgents dans un délai raisonnable."
"Nous nous opposons à un modèle imposé d'en haut d'organisation de la permanence médicale." L'Absym qui relève que l'AR a été signé par une gouvernement en affaires courantes, estime que le gouvernement fédéral dépasse ses compétences. "L'organisation des soins de première ligne et le soutien aux professions de la santé sont une compétence communautaire."