Des budgets sont attribués pour soutenir les assistants en médecine générale qui se forment dans des zones en pénurie de médecins. Après mûre réflexion parmi les parties concernées, une proposition d’affectation à différents postes budgétaires a été adoptée en Médico-Mut. Elle sera soumise au Comité de l’assurance.
Au cours d’une réunion que le Dr Marcel Bauval (GBO/Cartel) qualifie volontiers de « discussion aimable entre gentlemen, sans sujet vraiment épineux », les participants sont tombés d’accord sur une proposition d’affectation des sommes budgétées par l’Inami pour soutenir la formation des assistants en médecine générale de l’ensemble du pays qui ont choisi d’effectuer leur stage en zone de pénurie. Cette proposition avait été préparée de longue date par les syndicats médicaux francophones, la SSMG et le Collège de Médecine Générale réunis. Des réflexions avaient également été menées par leurs homologues néerlandophones. Il ressort finalement de la Médico-Mut de cette semaine que plus de 70 % de la somme disponible, qui dépasse légèrement les deux millions d’euros, iront aux assistants eux-mêmes. Vingt autres pourcents du budget pourront servir de contribution à leurs frais de déplacement. La dizaine de pourcents restants permettra de financer des études.
« Initialement, du côté néerlandophone, il avait été envisagé qu’une proportion plus importante des fonds soit consacrée à de telles études, mais en fin de compte, les confrères néerlandophones se sont rangés au projet francophone », explique le Dr Luc Herry (ABSyM), qui participait à la réunion. « La répartition initiale envisagée du côté néerlandophone faisait la part trop belle aux structures et ne concernait pas suffisamment les assistants », renchérit Marcel Bauval. Le Comité de l’Assurance avait toutefois estimé que la répartition des sommes disponibles pouvait être mieux ciblée et avait demandé un ajustement des propositions.
De nouvelles discussions ont donc eu lieu et un accord sur les grands principes a été aisément trouvé entre les deux parties du pays. L’essentiel de cet accord était que le soutien financier accordé devait bénéficier directement aux assistants eux-mêmes. La proposition finale ainsi conçue sera mise en discussion au Comité de l’assurance. « Il restera au CCFFMG de déterminer quelles sont les zones en pénurie qui pourraient être concernées », conclut le Dr Bauval.