Les médecins généralistes wallons pourraient entrer en grève si leurs conditions de garde ne sont pas revues, ont indiqué mercredi en fin de journée à Namur la Fédération des Associations de Médecins généralistes de la Région wallonne (FAGW), le Groupement belge des Omnipraticiens (GBO) et l'Association belge des Syndicats médicaux (ABSyM).
Cette déclaration fait suite aux manifestations menées mercredi dans plusieurs villes wallonnes. En tout, quelque 1.100 médecins généralistes ont protesté contre leurs conditions de garde, soit près d'un sur trois, selon la FAGW. Tous ne pouvaient pas se joindre au mouvement afin d'assurer un service minimu m aux patients, tandis que certains avaient d'autres obligations.
"Nous dénonçons d'abord la suppression par le fédéral du tri en 'nuit profonde' des appels adressés au 1733, qui nous permettait de nous déplacer ou de recevoir la nuit que pour des choses qui en valaient vraiment la peine et ne pouvaient pas attendre 08h00 du matin", a rappelé Guy Delrée, président de la FAGW.
"La réforme des postes médicaux de garde ne colle pas non plus à la réalité wallonne", a-t-il ajouté. "Obliger la présence de deux médecins au poste de garde, nous obliger à venir à 18h00 alors que les rendez-vous commencent souvent à 20h00... Tout ça augmente la pénibilité de notre métier, alors qu'il y a déjà une pénurie dé généralistes et que beaucoup sont fatigués par leurs gardes, avec un risque potentiel d'erreur médicale."
Dans ce contexte, un courrier a été envoyé mercredi au ministre fédéral de la Santé publique, Frank Vandenbroucke (Vooruit). En l'absence de réponse, le mouvement de contestation pourrait se transformer en grève, ou du moins une grève partielle, ont souligné la FAGW et ses partenaires. Cependant, ils ne souhaitent pas devoir en arriver là. Les différentes parties espèrent obtenir une réunion de concertation avec le ministre prochainement.
> Découvrir la lettre envoyée au Ministre
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