Lettre ouverte au ministre Frank Vandenbroucke sur la politique de testing (Dr Marieke Geijsels)

« Lorsque j’ai terminé mes études de médecin, j’ai fait le serment de ne pas nuire… et je crains, Monsieur le Ministre, que la situation actuelle ne me force à me parjurer. À mon sens, la stratégie de testing telle qu’elle existe à l’heure actuelle ne répond en effet plus aux critères d’efficacité, de sécurité et d’une prescription économiquement responsable. Aussi voudrais-je vous demander de revoir votre politique en la matière », écrit le Dr Geijsels dans une lettre ouverte qui a déjà été signée par environ 200 collègues.

Monsieur le Ministre,

Nous sommes début octobre, une période de l’année qui est synonyme pour vous de budget et pour nous, généralistes, du  début de la saison des infections. Sur ce plan, il n’est pas impossible que nos préoccupations se rejoignent, puisqu’on peut se demander d’une part si la stratégie de testing actuelle est bien efficace et économiquement rationnelle, d’autre part si elle offre une réponse adéquate à la question de savoir comment maîtriser la pandémie au cours de sa phase actuelle.

Chaque année à partir du mois d’octobre, nous observons un pic de consultations motivées par des plaintes respiratoires. En parcourant les chiffres de surveillance de la grippe de Sciensano, je vois que ce phénomène représente en moyenne de 1.500 consultations/100.000 habitants/ par semaine. Rien de nouveau sous le soleil et rien que nous ne soyons en mesure d’assumer. Néanmoins, ces 1.500 consultations ne sont vraiment que le sommet de l’iceberg : tant qu’ils ont l’impression que ça va, les gens ne vont généralement pas chez le médecin pour ce genre de problème. Cette année, la stratégie de testing a toutefois pour effet que c’est tout l’iceberg – et pas juste sa partie émergée – qui doit passer au cabinet de médecine générale pour un test COVID-19. Si je transpose ces chiffres à ma propre pratique, je m’attends à ce que ces tests nous prennent 50 % de notre temps d’ici la fin du mois d’octobre.

En tant que médecins et en particulier en tant que généralistes, nous sommes formés à la réflexion scientifique, à l’utilisation rationnelle des moyens de notre système de santé et, avant tout, à veiller à ce que nos actes et examens ne provoquent pas de dommages. Vous ne m’en voudrez donc pas de soumettre la stratégie de testing actuelle à cette même analyse scientifique et économique.

Une première question que nous devrions nous poser est de savoir si cette approche est encore efficace. Toutes les mesures prises au cours des 18 mois écoulés poursuivaient un but très clair : éviter l’effondrement de nos soins de santé sous la charge des patients COVID-19 et éviter les décès dus non seulement au virus lui-même, mais aussi au report des autres soins. Or vous vous doutez que, si nous passons plus de 50 % de notre temps à manier des écouvillons, nous n’avons pas la possibilité de nous acquitter de nos autres mission – la prévention, le suivi des maladies chroniques, le soutien psychosocial, l’accompagnement de la fin de vie, etc. Dans les mois à venir, la stratégie actuelle risque donc justement de provoquer l’engorgement de la première ligne, avec toutes les conséquences néfastes qui en découlent pour la santé publique.

Dans une société où tout ou presque est à nouveau permis et où les pathogènes peuvent à nouveau se propager sans frein, on peut se demander si la stratégie de testing et de quarantaine actuelle contribue vraiment à limiter la circulation du virus… mais aussi si cet objectif reste pertinent, puisque les personnes non vaccinées seront inévitablement infectées à un moment ou à un autre. Une fois infectées, elles seront immunisées (fût-ce de façon temporaire) et notre immunité de groupe s’en trouvera renforcée.

Reste évidemment l’importance scientifique des tests, puisque, comme on dit, « mesurer, c’est savoir ». Comment suivre l’évolution de cette épidémie si nous ne testons pas tout le monde ? Comment savoir quand de nouvelles mesures doivent être prises si nous ne surveillons pas la situation ? Eh bien, il me semble que, sur ce plan, nous pourrions sans crainte nous fier au nombre d’admissions à l’hôpital. Dans le passé, on a en effet systématiquement pu voir qu’une augmentation du nombre de cas positifs en ambulatoire était suivie quelques semaines plus tard par une progression du nombre d’hospitalisations. Or, vous le savez comme moi, nous ne sommes encore jamais intervenus au stade de l’augmentation des infections ambulatoires : les mesures ne sont renforcées qu’en fonction de l’évolution des hospitalisations.

Cette stratégie de testing a-t-elle des effets indésirables ?

Lorsque je regarde les patients que je suis amenée à tester toutes les semaines, je remarque chez eux une lassitude croissante : les gens en ont assez de devoir se faire tester et retester. Ils reportent leurs consultations, ce qui accroît le risque de diagnostics manqués et de complications en cas p.ex. de pneumonie, d’abcès, d’appendicite, etc. La qualité de la relation médecin-patient aussi en pâtit, parce que les préoccupations du patient (« je suis malade, je voudrais qu’on me guérisse ») ne correspondent pas à celles du médecin (« je dois tester ce patient et remplir des formulaires »).

Cette stratégie est-elle économiquement responsable ?

Le prix actuel d’un test PCR est d’environ 50 euros, réalisation non comprise. Si nous nous orientons vers 1500 consultations/100.000 habitants/semaine (une estimation prudente), cela représente un coût hebdomadaire de 8.250.000 euros… sans compter les tests réalisés chez des sujets asymptomatiques. En ces temps de crise économique, il me semble que ces moyens pourraient être plus utilement utilisés à d’autres fins. S’ajoute à cela le coût humain pour les médecins. En tant que généralistes, cela fait un an et demi que nous sommes au front, prêts à suivre vos instructions, fût-ce sans doute pas toujours sans nous plaindre. Un an et demi que nous allons à droite un jour, à gauche le lendemain en essayant à chaque revirement de convaincre nos patients que cette fois, c’est sûr, c’est la bonne direction. Nous atteignons toutefois tout doucement les limites de notre résilience et pour nous, tous ces tests sont synonymes d’heures supplémentaires, de gardes supplémentaires et d’une satisfaction moindre dans notre travail.

J’en déduis que la stratégie de testing actuelle est dans le meilleur des cas vaguement positive, dans le pire des cas contreproductive. Elle s’accompagne d’une foule d’effets secondaires et nous coûte chaque semaine des millions d’euros. Si elle était un médicament, on peut se demander si elle accèderait même au remboursement… or en l’occurrence, non seulement elle est remboursée, mais j’ai l’obligation de la prescrire en tant que médecin – sans doute prochainement à au moins 50 % de mes patients.

Ceci n’est évidemment que mon humble avis. Je ne suis ni virologiste, ni épidémiologiste ou économiste et encore moins ministre. Je suis médecin de famille. Mais en tant que généraliste, j’ai l’habitude de gérer l’incertitude, d’utiliser mon bon sens et d’aborder l’humain dans sa globalité. On ne peut pas ne traiter qu’un seul organe en courant le risque de perdre les autres de vue et, de même qu’un corps ne se compose pas que d’un cœur ou d’une paire de poumons, notre société ne se limite pas à cette pandémie. En tant que ministre, il est de votre devoir – et, par extension, du devoir de l’ensemble du gouvernement – d’évaluer soigneusement si la gestion d’un problème n’en engendre pas une série d’autres encore beaucoup plus importants.

Lorsque j’ai terminé mes études de médecin, j’ai fait le serment de ne pas nuire… et je crains, Monsieur le Ministre, que la situation actuelle ne me force à me parjurer. À mon sens, la stratégie de testing telle qu’elle existe à l’heure actuelle ne répond en effet plus aux critères d’efficacité, de sécurité et d’une prescription économiquement responsable. Aussi voudrais-je vous demander de revoir votre politique en la matière.

En vous remerciant d’avance,

Dr Marieke Geijsels - Généraliste à Edegem

Ci-dessous la liste de quelques médecins de famille qui ont souhaité ajouter leur signature à cette lettre ( Publiée le 7/10 dans l'édition flamande du Spécialiste )

1 Dr Diane Abel Ekeren

2 Dr Katrien Adriaensen Lint ICHO vzw

3 Dr Veerle Adriaenssens Mortsel

4 Dr Klara Ampe Reet

5 Dr Jasmien Anthonissen Ekeren HAIO

6 Dr Katlijne Baetens Edegem

7 Dr Evelien Bartels Weerde

8 Dr Buelens Bea Bevel

9 Dr Annelies Belmans Wilsele

10 Dr Roxanne berghs Aartselaar

11 Dr Kris Bleys Rumst

12 Dr Katrien Bols Hove

13 Dr Jo Borremans Veltem-Beisem

14 Dr Areski Boumendil Waregem

15 Dr Eline Braet Mortsel

16 Dr Janiek Brulmans Oelegem

17 Dr Stefan Bruylants O.L.V.-Waver

18 Dr Charlotte Buelens Antwerpen

19 Dr Marianne Busschots Kontich

20 Dr Dorien Caremans Ekeren

21 Dr Kathleen Carnas Herentals

22 Dr Yet Ceulemans Antwerpen

23 Dr Geerts Chara Berchem

24 Dr Filip Charlier Binkom

25 Dr Ling Chow Onze-Lieve-Vrouw-Waver

26 Dr Frances Christiaens Tildonk

27 Dr Jasper Cleemput Edegem HAIO

28 Dr Marie Coenen Berlaar

29 Dr Sarah Coox Edegem

30 Dr Sabine Coppens Rijmenam

31 Dr Katrien Cordemans Antwerpen

32 Dr Raf Coremans Antwerpen HAIO

33 Dr Myrjam Cramm Antwerpen

34 Dr Michel Creemers Lint

35 Dr Marleen Daelman Edegem

36 Dr Tim De Boeck Merksem HAIO

37 Dr Sofie De Ferm Edegem

38 Dr Herman De Laet Kontich

39 Dr Louis De Nys Sint-Amandsberg

40 Dr Jozefien De Rooze Antwerpen

41 Dr Liese De Smyter Lint

42 Dr Tamara Degrave Antwerpen voorzitster huisartsenwachtpost Brabo

43 Dr Wouter Demerre Lichtaart mSPOC van ELZ Middenkempen

44 Dr Nathalie Depoortere Duffel

45 Dr Aaron Devos Sint-Niklaas WGC De Vlier

46 Dr Gunther D'hanis Hemiksem

47 Dr Tine Dietvorst Edegem

48 Dr Jonas Docx Westerlo

49 Dr Lens Dommicent Duffel

50 Dr Herman Everaert Mortsel

51 Dr Liesje Eyckmans Antwerpen voorzitter HAK Minerva

52 Dr Hanne Fonderie Bonheiden

53 Dr Stijn Geysenbergh Brecht

54 Dr Jos Gobert Antwerpen

55 Dr Filip Goossens Nijlen

56 Dr Mattijs Govaerts Antwerpen-Berchem

57 Dr Jesse Govaerts Antwerpen

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Derniers commentaires

  • Jacques THEUWISSEN

    16 octobre 2021

    DÉMOCRATIE = LIBERTÉS de se soigner ou pas, de circuler ou bon nous semble, de ne pas accepter un CST ou toute autre contrainte
    Les chantres de « la liberté inconditionnelle et inaliénable » invoquent que tout médicament (et le vaccin est bien un médicament) ne peut être administré qu’avec le « choix éclairé du patient » et s’opposent à la « Vaccination Covid obligatoire »
    Mais la Liberté d’un individu s’arrête là ou commence celle d’un autre individu.
    Par son « inconscience » cet individu NON vacciné peut être infecté, avec ses conséquences peut être faibles pour lui MAIS qui peuvent être MORTELLES pour les autres individus qu’il côtoie
    Et dans toutes les sociétés démocratiques, le bien de la communauté passe avant celui de l’individu !!
    Dans cette pandémie, ceux qui font le choix de « limiter au maximum le risque d’être infecté, d’être hospitalisé et le risque de décès » en, notamment, se faisant vacciner, sont soumis à UNE PERTE DE CHANCE par ceux qui font le choix de refuser le vaccin
    Dans ce contexte, l’obligation vaccinale du « personnel Soignant » ne se discute pas : être infecté et mourir suite à une infection amenée par la personne censée vous soigner EST INACEPTABLE.
    Le risque d’accepter le vaccin et d’avoir des « effets secondaires graves voire mortel » est 100.000 fois moins important que le refuser ET SI on est contaminé par ce virus, d’avoir des « effets secondaires graves voire mortel »
    Le risque qu’un VACCINÉ « rencontre le virus et infecte une autre personne » est, au moins 80 % moindre que le risque qu’un NON VACCINÉ « rencontre le virus et infecte une autre personne »
    Le risque qu’un VACCINÉ soit hospitalisé aux soins intensifs et en décède EST DIMINUÉ DE 90 % même s’il est en contact avec le virus
    Le risque qu’un NON VACCINÉ soit hospitalisé aux soins intensifs et en décède s’il est en contact avec le virus EST TRIBUTAIRE DE SON ÂGE ET DE SES COMORBIDITÉS ÉVENTUELLES
    TOUS LES BELGES NE SONT PAS ÉGAUX dans les « conséquences » d’une infection par la COVID19
    Certains qui se croient « invulnérables » ou en tous cas sont sûr que par leur jeune âge, même infectés, ils ne vont pas en mourir se fond des illusions (ils seront relativement peu nombreux à en mourir, mais un pourcentage important – des chiffres de 30 % sont évoqués – de personnes ayant été infectée par le COVID semble souffrir d’un COVID LONG, et aucune thérapeutique intéressante ne peut les soulager SAUF, d’après des études sérieuse, l’injection D’UNE SEULE DOSE de Vaccin Covid)
    LA VACCINATION DE TOUS EST, D’ABORD, UN ACTE DE SOLIDARITÉ avec les personnes « à risque majeur de décès » : nos parents et grands-parents d’abord
    Le « PROBLEME MAJEUR est qu’Il reste encore BEAUCOUP TROP de personnes âgées et/ou avec grosses comorbidités NON VACCINÉES, même pas par refus du vaccin, mais par ignorance – NON INFORMÉES VALABLEMENT – ne fusse que par la « barrière de la langue » et du fait de la « multi culturalité » dans une région brassant autant de langues et nationalités différentes, comme Bx, dont beaucoup, malheureusement, sous le « seuil de pauvreté », ne connaissant pas une des langues Nationales, parfois ne sachant même ni lire, ni écrire.
    Mais mourir « par ignorance » ne me semble pas non plus une option !!
    L’INFECTION par le COVID 19, TUE, encore, 5 % des > de 65 ans, 15 % des > de 85 %, infectés et NON vaccinés …et les « Comorbidités », quel que soit l’âge, AJOUTTENT des risques de décès
    Le CST, en cours d’établissement, est une « demi-mesure » ÉCONOMIQUE qui permet une reprise des commerces et du monde de la nuit, durement touchés financièrement MAIS donne UN FAUX SENTIMENT DE SÉCURITÉ
    LE VACCIN GRATUIT est, évidemment, une mesure nécessaire et non discriminante
    LES TESTS COVID GRATUITS sont une aberration, un gaspillage des deniers publics, et coûtent le double d’un vaccin Alors qu’ils n’ont AUCUN IMPACT POSITIF SUR LA PANDÉMIE ET L’URGENCE SANITAIRE !!
    Ces test covid gratuits pour assister à un match de football, à un spectacle culturel, à un évènement de foule ou, simplement pour aller au restaurant sont une réponse POLITIQUE de certains partis pour éviter de perdre des voix.
    Et « mettent à mal » l’objectif premier du CST : convaincre les indécis d’accepter la vaccination puisque L’OBLIGATION VACCINALE qui est, pourtant le moyen le plus efficace de limiter la circulation du virus (tout en gardant, évidemment, les gestes barrières, le lavage des mains et le port du masque) n’est pas encore invoquée par les partis politique toujours extrêmement « frileux ».
    OBLIGATOIREMENT (simple « Bon Sens), STOP aux tests Covid gratuits SAUF SI CE TEST GRATUIT est suivi, immédiatement, d’une PREMIERE DOSE DE VACCIN si le résultat du test est NÉGATIF
    En Inde, il y a 10 ou 20 ans, pour lutter contre la surpopulation, on « offrait » un Transistor aux hommes acceptant de se faire couper ou ligaturer les canaux déférents et les rendre stériles.
    Devra-t-on, en Belgique, donner un « avantage financier » aux personnes réticentes à la vaccination pour qu’ils acceptent le vaccin ?? : Au pays du surréalisme et de Magritte cette idée folle a des chances d’être retenue !!
    N’oublions pas que 90 à 95 % des patients aux « Soins Intensif » sont NON vaccinés et que cela engendre un coût énorme aux Soins de Santé

  • Ingrid HENZ

    15 octobre 2021

    Comment participer au soutien de cette lettre ? Serait-il possible de la signer?

  • Véronique BAUGNET

    15 octobre 2021

    Je partage l'entièreté de cette lettre. Merci de l'avoir écrite et j'espère qu'elle pourra influencer notre travail dans les jours à venir...

  • Cécile DEJARDIN

    14 octobre 2021

    Je partage entièrement cette position. Je la communique autant que je peux en espérant qu'elle remonte vers ...qui de droit.
    La rédaction de cette lettre est excellente.

  • Arnaud DEL BIGO

    14 octobre 2021

    Bravo et merci.

  • Pierre BUGHIN

    14 octobre 2021

    @Yves Mettens, êtes-vous au courant qu’il y a dans ce si petit pays des zones rurales? Chez nous, le centre de testing le plus proche est à 20 minutes en voiture et le laboratoire à 30…

  • Yves METENS

    14 octobre 2021

    je ne vais réagir que sur la logistique du testing
    je n'ai frotté personnellement personne excepté ds les Mrs en tant coordinateur et dans une institution pour personne handicapées au début de la pandémie ....
    tout le reste a été délégué aux centres de testing et à des infirmiers frotteurs .
    pourquoi faut -il s'obstiner à faire ces actes (comme d'autres, prises de sang ,etc...) soi-même ?
    j'ai bien une idée ...

  • Daniel FRANKI

    14 octobre 2021

    Parfait

  • Christel BERTRAND

    14 octobre 2021

    bravo madame vous dites tt haut ce que nous pensons tous bas. Esperons que cela sera entendu.

  • Danielle MOENS

    14 octobre 2021

    Je partage votre opinion et vous félicite pour l'initiative

  • Martine LEGRAND

    14 octobre 2021

    MERCI

  • Charlotte DUYSENS

    14 octobre 2021

    Je suis tout à fait d’accord avec vous!

  • Etienne PONCELET

    14 octobre 2021

    je partage entièrement ce point de vue .Dr E.Poncelet