Catherine Fonck, cheffe de groupe cdH à la Chambre, n'accepte plus les critiques des flamands sur la qualité de l'examen francophone. Elle propose un examen commun «pour en finir avec le ping-pong stérile»
Alors que la Chambre a approuvé le texte sur les médecins formés à l'étranger en instaurant la possibilité de limiter l'attribution de numéros Inami, la cheffe de groupe cdH à la Chambre, Catherine Fonck, veut que le monde politique quitte «les positions stériles sur le dossier de l'examen d'entrée.» Elle propose «un examen d'entrée commun et unique pour le nord et le sud du pays.» A quelques mois des élections, on peut sentir dans cette annonce comme un parfum de campagne: «Non. C'est un cheminement, une réflexion parce que j'en ai assez d'entendre les flamands dire que nous avons des examens d'entrée trop faciles. Ce n'est pas vrai. Nos universités et nos étudiants du côté francophone font un excellent travail et l'examen francophone n'est pas trop facile. Au nord, ils me disent qu'ils acceptent parfois difficilement de sacrifier aussi des jeunes flamands à leur examen d'entrée parce que l'examen francophone serait trop facile.» Pour Catherine Fonck, il y a une preuve irréfutable : «Le pourcentage de réussite au nord et au sud est le même: 20%. Malgré tout, les critiques sont là. Il faut donc asseoir tout le monde autour de la table, tous les ministres pour mettre en terme à ces accusations de laxisme de gestion de la part des francophones.» Elle propose , par exemple, que «les responsables universitaires du nord et du sud offrent une manière commune de réaliser l'examen d'entrée.»
Si un accord devait intervenir, ce serait alors la fin «de ce ping-pong communautaire.» Est-ce possible concrètement? «Oui, dès la prochaine législature, les communautés peuvent arriver à un accord si elles le souhaitent.»
Pas certain que dans le contexte actuel ce type de proposition soit adoptée...elle a toutefois le mérite d'être lancée.
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