Près de 38% des travailleurs se sont absentés pour maladie de courte durée, avec salaire garanti, au cours du premier semestre 2024, ressort-il d'une enquête publiée jeudi par le spécialiste en ressources humaines Acerta Consult. Un chiffre en hausse en comparaison à 2019, avant la crise du Covid-19. À la même période cette année-là, seuls 32% des travailleurs s'étaient absentés pour cause de maladie de courte durée.
Si le nombre de travailleurs malades est en hausse, la longueur des absences, elle, ne varie que très peu. Au cours des 6 premiers mois de 2024, 2,83% des heures de travail n'ont pas été prestées en Belgique en raison de maladies de courte durée, selon l'étude basée sur la situation de 470.000 employés et ouvriers du secteur privé.
"Une entreprise de taille moyenne occupant 50 personnes et dont 3% des heures de travail sont perdues en raison de maladies de courte durée peut éviter une perte de 12.500 euros si elle parvient à réduire le nombre d'absences d'un demi pour cent seulement, pour le ramener à 2,5%", illustre Acerta.
Ce calcul prend d'une part en compte le coût direct de la maladie, soit les salaires que l'employeur continue à verser bien qu'aucune prestation ne soit effectuée. La somme comprend d'une autre part les coûts engendrés par la perte de main d'œuvre, telles que les heures supplémentaires effectuées par les autres collègues, le rappel de personnel en congé ou encore la suspension de service pour certains clients.
"Veillez toujours à ce que vos travailleurs malades préviennent leur supérieur direct par téléphone et pas par message Whatsapp", conseille Acerta aux employeurs. "Un appel permet directement d'entamer une conversation [...] rendant votre collaborateur moins enclin à s'absenter."