A partir du 1er novembre prochain, les ordonnances seront en règle générale valides 3 mois. Ou porteront une « date de fin pour l’exécution », à spécifier par le prescripteur. Au-delà, elles « s’effaceront ». La mesure a été prise pour anticiper l’e-prescription obligatoire, prévue au 1er janvier 2020.
Il s’agit en effet de désengorger le serveur Recip-e, encombré de prescriptions que les patients ne viennent jamais chercher. « C’est le cas de 15% des prescriptions établies électroniquement », situe Alain Chaspierre, le porte-parole de l’APB. La situation risquait de s’aggraver au basculement général vers la prescription électronique.
Pour mémoire, une prescription est aujourd’hui valable un an au niveau santé publique mais, pour les médicaments remboursables, le remboursement n’est autorisé que pendant 3 mois après rédaction de l’ordonnance (ou après la date de délivrance différée que le médecin y a éventuellement apposée).
A partir du 1er novembre, faute d’ajout du médecin - que ce soit pour réduire ou allonger la durée (cf. infra) -, spécialités remboursables et non remboursables seront logées à la même enseigne : les ordonnances seront exécutables 3 mois. « On fait coïncider la validité légale et la durée permise de remboursement », explicite Alain Chaspierre. « Les ordonnances périmées seront effacées du système. Un pharmacien qui scanne un code RID pourra voir si la prescription est toujours valable. Le patient peut s’en assurer également à partir du Personal Health Viewer. »
Un prescripteur pourra raccourcir la durée « par défaut » de 3 mois ou l’allonger jusqu’à maximum un an. Alain Chaspierre trouve à cette possibilité de modulation un intérêt de santé publique : « un médecin peut décider, en prescrivant des antibiotiques, de conférer à son ordonnance une durée de 15 jours. Cela évitera que le patient revienne des semaines plus tard les demander, en automédication. » Ses collègues ne devront plus non plus refuser de délivrer une pilule contraceptive prescrite à long terme via des ordonnances à date de délivrance différée, quand la patiente se trompe et se présente avec la dernière de la série.
Cela étant, Alain Chaspierre regrette une transition fort courte. L’APB espère de l’Inami une vaste opération d’information des médecins, dentistes, sages-femmes…, dit-il, doublée évidemment d’une campagne grand public.« Le changement, même s’il surprend certains, se préparait ; les discussions concernant la date de validité ont démarré il y a presque 2 ans. Ses modalités - et les projets d’arrêtés royaux, pas encore publiés - ont été approuvés par le comité de l’assurance en juillet. »
Il n’empêche. La période transitoire n’est que de 3 mois. Dès le 1er février 2020, les ordonnances rédigées sur l’ancien modèle ne pourront plus être exécutées par les pharmaciens. De quoi susciter incompréhension et mécontentement au comptoir… « Quand est intervenu le précédent changement de forme, il avait fallu 5 ans avant que les anciens modèles disparaissent de la circulation… »
Derniers commentaires
Jean-Pierre DELVAUX
12 septembre 2019HONTE au gaspillage papier.
André DAMOISEAUX
30 aout 2019Magnifique...je viens de recevoir le dernier "cadeau" de l'INAMI soit 2 boites d'ordonnances désormais périmées à court terme. Bravo l'écologie et économie ...on pourrait imaginer qu'une date de validité manuscrite soit ajoutée s'il le faut vraiment par le médecin...mais non ce sera trop simple il faut le "cadre légal".
Dr A.DAMOISEAUX.
Christian BUCKINX
30 aout 2019I.N.A.M.I.:Institut national des aneries mal indiquées!
Fernand VANPARIJS
29 aout 2019Je viens de commander 5.000 ordonnances …..
Philippe Georges DE RYCK
29 aout 2019Marre de ces changements inutiles !!
Benoit GRUSON
29 aout 2019Concrètement, il suffirait de barrer "à partir de" et remplacer de manière manuscrite par "jusqu'à" sur un stock d'ancienne ordonnance ... non ?
Bernard CAMBRESIER
29 aout 2019Honteux , quand on a fait imprimer 10000 ordonnances en début d'année pour 400 euros ;
Encore une fois , l' Inami prend les médecins pour des polichinelles à ses bottes !
Vomissons ensemble e t , comme d'habitude , à plat ventre . ....
Jim BUISSON
29 aout 2019qu'en est il des médecins dispensés de la prescription électronique?
Jérôme VERELST
26 aout 2019Bonjour
Y compris à Francis Caignet. Je compatis et en plus comme les patients ont beaucoup de mal à se déplacer et à lire. De la pure folie … beaucoup d’obèses morbides font de l’HTIC à bas bruit. Elle ferait mieux de chasser là cocaïnomanie et l’alcool sur la ligne ABC (Anvers Bxl karelkoning) qui font des ravages parmi la jeunesse dorée néerlandophone. Elle aura bien du mal à financer la sécurité sociale y compris flamande même régionalisée avec tous ces jeunes junckies. Politique de l’autruche.
Louis GONCETTE
26 aout 2019Les médecins retraités de plus de 65 ans peuvent encore utiliser la prescription papier.
Comment peuvent-ils se procurer le nouveau modèle de prescription ?
Cécile SIMON
25 aout 2019je viens de faire une commande d'ordonnances papier.. et j'ai presque 65 ans.Suis je concernée
Michelle BALFROID
24 aout 2019Cela s'applique-t-il aux prescriptions "papier": faut-il se procurer des nouvelles ?
Dr M.Balfroid
Eveline MARKOWICZ
23 aout 2019Gynécologue, je prescris les pilules et hormonothérapies pour 18 mois. Il me serra physiquement impossible d'envoyer par mail les renouvellements ad hoc.
Nous venons de "perdre" un temps considérable à rédiger des ordonnances pour substituer à Oestrogel manquant
STOP STOP
J'ai bon espoir que comme pour tous les changements celui ci mette de nouveau un temps infini à se mettre en place
Dr Markowicz Eveline
Robert DE KEULENEER
23 aout 2019merde finalement !
Ayant 69 ans je m'en fout . mais quand cette grosse vache de De Block va t'elle cesser de nous emmerder !
Je pourrai encore effectuer des ordonnances papier mais la aussi le modèle changerait ! On aura sans doute encore les infos en dernière minute ? nous ne pouvons plus accepter sans réagir ! Et l 'absym, que fait elle...
Dr R De Keuleneer
Thierry DEVITGH
23 aout 2019"Il s’agit en effet de désengorger le serveur Recip-e, encombré de prescriptions que les patients ne viennent jamais chercher." Une fois de plus le politique a imposé une règle imbécile qu'il ne peut plus gérer. Les patients se foutent de nos prescriptions. Et qui doit régler le problème en travaillant encore plus et gratuitement ???
Nous les docteurs. Enfin vous, confrères, parce que moi j 'arrête: fini! marre! basta! foert!
Francis CAIGNET
22 aout 2019pourquoi devoir changer le modèle d'ordonnances ?? que je sache , en home , à domicile et pour les confrères de 64 ans et plus ,on continuera à autoriser les ordonnances papier ,non ?? alors , à quoi peut servir un " changement de modèle d'ordonnance "?? de nouveau ,une com' calamiteuse qui commence par le grand public ... alors que les principaux intéressés , soit les prescripteurs , ne sont au courant de rien !!
Jacques HENNEBERT
22 aout 2019On n a marre des maladresses pondues par l'autorité responsable du changement de modèle des ordonnances.
Que l'on nous laisse un peu de répit.
Qui va nous rembourser les ordonnances déjà commandées?
Quel pays de fonctionnaires imbécile. Dr. HENNEBERT Jacques
Jean-Michel VERVACK
22 aout 2019qui fournira ces nouvelles prescriptions ?
il paraît que ce ne sera pas l'inami
Dr Vervack
Anderlecht