Après avoir tiré une fois de plus la sonnette d’alarme, nous avions espéré que le comité de concertation prendrait cette fois des mesures drastiques pour réduire la pression sur la médecine générale. Nous n’avons eu de cesse de réitérer qu’un changement dans la stratégie de dépistage était absolument nécessaire pour alléger la pression exercée sur les médecins généralistes afin qu’ils puissent à nouveau jouer pleinement leur rôle dans les soins aux patients malades.
À notre grand regret, nous constatons que les décisions à ce sujet ont été transmises à la CIM en vue de la réunion prévue demain 27/11. Or, c’est cette même CIM qui a fait la sourde oreille ces dernières semaines et qui, malgré des discussions sans fin, n’a pas changé d’un iota la stratégie de testing en place. Nous ne sommes donc que peu confiants pour demain.
Si l’on considère nos appels à l’aide et suppliques visant à ce que nous soient donnés les moyens de pouvoir enfin redevenir médecins généralistes, force est de constater que la médecine générale, base des soins médicaux, semble peu importer aux yeux des politiques. Plutôt que de nous permettre d’assurer correctement la prise en charge de nos patients, d’aider nos confrères de la deuxième ligne en faisant un bon triage, de traiter en ambulatoire des patients qui ne devraient pas nécessairement aller à l’hôpital, ils préfèrent que plus de 10 000 médecins hautement qualifiés pratiquent des tests, délivrent des codes et des certificats plutôt que de les utiliser à ce pour quoi ils ont été formés : prendre soin des patients malades, COVID ou non-COVID.
La CIM de demain est vraiment la CIM de la dernière chance. Nous avons élaboré un ensemble de mesures (voir annexe) et les avons présentées aux différents cabinets pour que la stratégie de testing soit revue en profondeur et soulager ainsi enfin les généralistes. Si les 9 ministres de la santé publique ont encore un certain respect pour les médecins généralistes, ils se doivent alors d’approuver sans délai la proposition élaborée, sans quoi nous aurions la confirmation que la médecine générale n’a, à leurs yeux, aucune importance dans cette lutte contre la pandémie.
AADM : Dr Roel Van Giel
ABSYM-BVAS : Dr. Luc Herry, Dr. Jos Vanhoof, Dr. Marc Moens
CARTEL : Dr. Thomas Gevaert, Dr Michel Creemers, Dr Paul De Munck