Un an de prison ferme pour une fausse diététicienne

Le tribunal correctionnel de Charleroi a condamné, mercredi, Marjorie M. à un an de prison ferme avec arrestation immédiate et 12.000 euros d'amende pour faux, escroquerie, harcèlement et exercice illégal de la médecine. La prévenue se faisait passer pour une diététicienne. Plus de 40 victimes à qui elle avait prescrit des traitements s'étaient portées parties civiles.

Marjorie D. se faisait passer pour "docteur en phyto et micronutrition" en prétendant être diplômée, alors qu'elle n'avait aucune formation pour exercer le métier de diététicien, dont l'exercice est réglementé par un arrêté royal.

Etablie à Souvret (Courcelles), elle recevait ses patients et leur prescrivait des régimes hyperprotéinés, sans aucun rapport avec leur état de santé, ni suivi particulier. Elle établissait des ordonnances, des plans nutritionnels et des anamnèses en usurpant le titre de docteur et n'hésitait pas à demander des analyses sanguines ou des interventions médicales hors-propos, parfois réservées à des transplantés.

Selon le parquet, Marjorie D. demandait des honoraires importants et le paiement à l'avance des consultations, en promettant un remboursement de la mutuelle en fin de traitement. Mais étant donné que la fausse praticienne n'était pas inscrite à l'Inami, les patients n'étaient jamais remboursés. Dotée d'un bagout certain, la prévenue faisait passer des "scanners" aux victimes en les invitant à monter sur une simple balance. Elle bénéficiait également de la complicité d'un médecin qui lui signait des "ordonnances blanches", ce qui lui permettait d'utiliser son numéro INAMI et de réclamer des analyses sanguines.

Ce mercredi, le tribunal a estimé établies les préventions à charge de Marjorie D. et l'a condamnée par défaut à un an de prison ferme, avec arrestation immédiate, et 12.000 euros d'amende. Elle se voit également confisquer 50.000 euros qui seront utilisés pour rembourser les parties civiles. Le médecin complice, lui, écope d'un mois de prison avec sursis et 2.000 euros d'amende, avec sursis pour la moitié de la somme.

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