Proposer les tests antigéniques rapides dans les pharmacies est une mauvaise idée, estime jeudi l'Union professionnelle belge des médecins spécialistes en biopathologie médicale (UPBMSBM). Pour les médecins biologistes cliniques, réaliser des tests de détection rapide du coronavirus dans les officines est "contre-indiqué", car il est nécessaire d'avoir un environnement sécurisé et une connexion à l'infrastructure informatique adéquate.
Parmi les autres raisons évoquées par l'UPBMSBM, il y a le fait qu'il n'existe "pas encore de stratégie de test claire en matière de tests rapides antigéniques par rapport aux normes standard des tests PCR et que la qualité de certains tests rapides est sous-optimale". Les représentants des médecins biologistes cliniques soulignent également que les tests rapides antigéniques connaissent un taux important de faux négatifs qui doivent être confirmés par un test PCR.
Ils font également remarquer que dès que les 8 grands laboratoires (platform 2.0) seront installés, les tests PCR pourront de nouveau être distribués dans les 24 heures via le circuit régulier. Entre-temps, trois de ces laboratoires sont devenus opérationnels. "La nécessité de capacité supplémentaire ne se justifie donc plus."
Par ailleurs, le chronométrage du prélèvement après un contact à risque est crucial et doit être supervisé par un médecin, pointe encore l'Union.
L'UPBMSBM conclut en affirmant que "les intentions des pharmaciens d'officine peuvent être assimilées à de la pratique illégale de la médecine, en l'occurrence, de la spécialité de la biologie clinique".
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