Le 30 décembre 2019, le Docteur Li Wenliang a averti ses contacts, sur son réseau social, de la survenue possible d'une nouvelle épidémie. Par la suite, d'autres scientifiques lui ont emboîté le pas et ont tous été accusés de propager de fausses rumeurs. Il faudra ainsi plusieurs mois pour que les autorités comprennent la réalité de la situation : il ne s'agissait pas là d'une "simple grippe".
Mais, entretemps, le SARS-CoV-2 a eu tout le loisir de circuler sur une planète qui a organisé le brassage des populations et on connaît la suite : l'épidémie est devenue pandémie de Covid-19.
Devant cette situation, les États se décident finalement à investir des sommes colossales. Il faut aider la recherche à trouver un vaccin mais il faut aussi soutenir les secteurs mis en difficultés par les mesures de confinement rendues indispensables.
Rendons hommage aux chercheurs. Manifestement, ils ont activé leurs cellules grises et les vaccins sont arrivés rapidement. Il faut les produire, les acheter, mais encore faut-il pouvoir les administrer. Or leur conditionnement en multidoses et les contraintes de conservation nécessitent la mise en place de circuits permettant l'organisation d'une vaccination de masse. Et cela coûte encore.
Heureusement, les autorités optent pour le principe de la gratuité. Cela explique sans doute, en partie, la participation importante de la population aux campagnes de vaccination, ceci malgré les propos scandaleux des complotistes, que nos sociétés démocratiques n'emprisonnent pas, appliquant ainsi le principe fondamental de la liberté de parole.
Mais le débat n'en est plus là. Nous sommes arrivés à une période charnière.
Beaucoup de personnes sont maintenant vaccinées même si cela reste insuffisant.
Les études scientifiques nous en apprennent de plus en plus sur ce virus et une évidence apparaît : la vaccination ne confère pas une protection définitive et l'éradication du virus, si elle a lieu un jour, ne semble pas être pour demain. Il faut donc continuer à primo-vacciner mais aussi envisager la possibilité de rappels de vaccination, comme on le pratique pour d'autres maladies dont la grippe saisonnière, ceci à une fréquence qui reste à définir.
Le nœud de la guerre reste l'argent : tout le monde est bien conscient du fait qu'on ne peut pas continuer à dépenser sans compter. Tôt ou tard, les états devront rééquilibrer leur balance financière et manifestement le temps du "quoi qu'il en coûte" touche à sa fin.
Heureusement, les chercheurs continuent à travailler.
Progressivement, les vaccins deviennent plus facilement disponibles et leurs contraintes de conservation sont moins exigeantes.
Le virus mute mais les vaccins peuvent être adaptés. Celui contre la grippe en est un bel exemple : le trivalent est devenu tétravalent et on étudie la possibilité d'y inclure le SARS-CoV-2.
Ne pourrait-on pas, alors, prévoir un système de remboursement comparable : accessibilité pour tous, avec remboursement préférentiel pour la population définie " à risques".
Oui, cette nuit, j'ai rêvé du temps où le patient qui le souhaite pourrait aller chez son pharmacien, prendre livraison d'un vaccin, conditionné sous forme de seringue à usage unique, et ainsi se faire vacciner par son médecin traitant ou par la personne que celui-ci lui aurait indiquée.
Derniers commentaires
Francis CAIGNET
16 septembre 2021il est évident que , moi aussi , je rêve , comme Michel l'écrit dans le dernier paragraphe , d'un vaccin accessible , disponible chez le pharmacien , en dose unique ...
mais tout cela se fera sans moi : la crise du Covid et sa gestion ont eu raison de mon enthousiasme et de ma motivation ! j'ai raccroché mon tablier .....