Accord budgétaire fédéral - «Je n'ai pas à justifier d'économies» (Vandenbroucke)

Le ministre de la Santé publique Frank Vandenbroucke (Vooruit) a défendu jeudi au micro de La Première (RTBF, radio) les décisions issues du conclave budgétaire en termes de financement des soins de santé. L'opposition ne s'est pas privée de vertement critiquer la revue à la baisse de la norme de croissance de ce budget: elle ne sera que de 2% en 2024, au lieu des 2,5% prévus.

Cette norme de croissance est pourtant censée répondre aux besoins croissants de la population (vieillissement, etc.). Autre mention qui fâche: l'identification de possibilités de «sous-utilisation" de certaines enveloppes, jouant sur les délais entre engagement des montants et déboursement réel.

Le ministre socialiste refuse cependant le terme d'«économies»

«Je n'ai pas à justifier d'économies, car on continue d'investir massivement dans les soins de santé", affirme-t-il jeudi sur La Première. Même avec une norme de croissance rabotée pour 2024, «on va innover, prendre des mesures pour améliorer l'accessibilité des soins, aider les prestataires, etc.» Les 2% de 2024 correspondront selon lui à «670 millions supplémentaires, au-delà de l'index» pour cette année-là. «Ce qui permet de prendre de nouvelles initiatives», avance-t-il. 

S'exprimant dans Le Soir et l'Echo, le secrétaire général de la mutualité socialiste Solidaris n'a pas la même vision des choses. «Il y aura des économies en 2024, quoi qu'on en dise», assure Jean-Pascal Labille dans les pages de l'Echo. "Au moins 300 millions d'économies. Or, avec une norme de 2,5% en 2023, on a difficilement dégagé une marge de 190 millions pour quelques nouvelles initiatives, comme la revalorisation des médecins conventionnés. Ce genre de possibilité sera fortement raboté en 2024.»

Comme il l'avait déjà avancé dans les jours précédents, le ministre souligne qu'en dehors de ce budget Inami, sur lequel ce dernier se penchera la semaine prochaine, il y aura entre autres «un refinancement de l'aide médicale urgente (...) qui va apporter 162 millions d'euros vers le début de 2025».

Lire aussi: Rupture de contrat pour force majeure médicale: l'employeur devra payer 1800 euros

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Derniers commentaires

  • Thierry Devigth

    14 octobre 2022

    Correcteur orthographique de misère: tous les autres patients

  • Thierry Devigth

    14 octobre 2022

    Le pire, c'est qu'il se trouvera toujours un médecin pour lui faire des salamaleks et lui donner les meilleurs soins avant tout les autres patients. Lui aussi devrait attendre 6 mois avant d'avoir un rendez-vous. Comme tout le monde.

  • Erik FRANCOIS

    14 octobre 2022

    Moins que les chiffres, ce qui gêne c'est le réel mépris du ministre envers les soignants, le mépris envers la notion de profession libérale, le calomnie répétée (accusations de soins inutiles, d'examens inutiles, de revenus trop élevés non mérités; tous dans le même sac). En outre, il existe une volonté de continuer à accabler les médecins (entre autres) d'obligations administratives complexes, incertaines, fluctuantes et inutiles. Comme si tout était fait pour majorer la charge mentale et le stress, et ce sans bénéfice ni financier ni médical.