Digital Attraxion en Wallonie : 11 projets dans la santé

Après avoir financé 100 start-up en trois ans, Digital Attraxion, né de la volonté de la Région wallonne et des invests hennuyers, a lancé en décembre le MoveUp Program Healthcare. Ce programme d’accélération thématique intensif d’une durée de 6 mois, repose sur les principes de l’Open innovation. "Il met en relation start-up et corporates (moyennes et grandes entreprises matures) » explique Denys Bornauw, directeur de Digital Attraxion en charge des projets MoveUP. " Le produit développé par la start-up doit répondre à une problématique rencontrée par un Corporate et sur laquelle il veut travailler.

11 start-up retenues sur 104 candidatures.

Concrètement, le programme inclut pour les start-up un prêt convertible de 100.000 €, une collaboration avec une société partenaire, des workshops nationaux et internationaux. Pour ce MoveUp 3 (décembre 2019- juin 2020), le premier sur la Thématique  de la santé, 11 start-up ont été retenues sur 104 candidatures. « Il y a des projets comme Soft4Doc où le fondateur est un médecin et évidemment le MoveUp Program Healthcare travaille avec des conseillers médicaux (Chirurgien, anesthésiste, médecins du sport..).... » ajoute Denys Bornauw. « Suivant les projets, nous pouvons travailler avec de nombreux hôpitaux du Hainaut (Chwapi, GHDCharleroi, Epicuran Notre-Dâme de Grâce à Gosselies, le Tivoli à La Louvière...). Au total, cela représente 18 entités (hôpitaux, assureurs, mutualités, maison de repos, pharma...). Nous pouvons même collaborer avec lifectechbrussels et Azèle Mathieu comme pour le projet Lilo Health. » 

Au-delà des programmes d’accélération, l’objectif de Digital Attraxion est de constituer une communauté solide et soudée de start-up digitales, qui puissent bénéficier des réseaux pour leur levée de fonds et leur développement.  Le 9 juin, à Tournai, les 11 projets retenus auront l’occasion de se défendre et d’expliquer leur évolution entre décembre 2019 et juin 2020, auprès des investisseurs. 

Voici les 11 projets retenus : 

Octapi (Belgique) : Il propose de mettre la technologie au service des personnes âgées pour leur apporter sécurité et sérénité. Senior, proche de senior, infirmier, gestionnaire de maison de repos... 

Datavillage (Belgique)  : En utilisant les Digital Twins, il offre des expériences hyper personnalisées, conformes à la loi et respectueuses de leur propriété.  « Il s’agit d’un projet très transversal de jumeaux numériques lié aux données numériques qui intéresse beaucoup d’acteurs dont les mutualités. » précise Denys Bornauw

- Remed-e (Belgique)  : Remed-e est une solution de télémédecine tout-en-un. Son interface professionnelle permet d’optimiser le temps et les conditions de travail.  « Ils ont déjà effectué des ventes au Luxembourg et en France et il est actuellement en test chez Epicura. »

MCORPUS  (créé en Belgique, originaire d’Inde) : une solution de réalité mixte pour aider les étudiants dans leurs cours d'anatomie. « Un travail est mené en partenariat avec la Faculté de médecinse de l’ULB et l’université de Mons. Cela permet des cours plus interactifs pour les premières années de médecine notamment au niveau de la dissection. Il y a aussi un aspect de réalité augmentée. Cette solution permet notamment de lutter contre la pénurie de cadavre pour mener à bien les exercices pratiques des étudiants. »

- Syndo Health ( Belgique)  : SYNDO offre un moyen très facile de suivre l’évolution de la santé et met en contact avec un coach santé personnel et favoriser l’auto-prise en charge. « Il s’agit d’une émanation d’un projet de Partena et le projet fait l’objet d’une réflexion du côté d’Epicura. »

- moveUP (Belgique) : moveUP offre une solution de plate-forme à la pointe de la technologie pour le suivi et le rétablissement personnalisés des patients opérés de la hanche et du genou. « Le GHDC, grand hôpital de Charleroi tente de l’intégréer au mieux à son service d’orthopédie. »

- Lilo Health (Belgique) : Lilo Health est une solution à 360 ° pour la gestion de la santé - tirant parti des diagnostics basés sur le sang, de la recherche clinique, de la science comportementale, de l’IA et de l’analyse. Lilo se concentre sur la prédiction et la prévention des maladies cardio-vasculaires, et de  de maladies chroniques. «  Ce projet est accompagné tant par Lifetecth brussels que par nous. »

BlackTop Labs (USA/Hollande) : Il conçoit et développe des dispositifs portables et des logiciels d’analyse permettant aux cliniciens de diagnostiquer plus efficacement les patients souffrant de blessures. « Nous avançons aussi dans des partenariats avec des clubs de sport à Charleroi notamment. » 

4 projets avec de l’AI dans les 11

SensoMatt (Portugal) :  SensoMatt est une feuille intelligente flexible utilisée sous les matelas et capable de détecter, d'analyser et de prédire les mouvements pendant le sommeil. « Ce projet intéresse le Chwapi et un travail est mené sur les protocoles pour prévenir les escares et mettre en place un test. »

Soft4Doc (Belgique) : Il s’agit d’une solution de gestion du personnel médical. Conçu par une équipe de docteurs et d'ingénieurs, il permet de passer moins de temps avec des tâches administratives, d'économiser de l'argent et de découvrir un nouveau moyen d'accroître l'efficacité des services médicaux. « Il s’agit notamment d’un outil de planification RH dans les blocs opératoires et des services de gardes. Des hôpitaux comme le GHDC, le centre de santé des Fagnes à Chimay et l’hôpital Saint-Luc à Bouge sont intéressés. » 

- MedicSen (Espagne) : Medicsen a conçu un « pancréas artificiel » non invasif pour le diabète en utilisant une administration prédite par des algorithmes et de l'IA, le tout sans utilisation d’aiguille.  « A long terme, il souhaite développer un device avec brevet pour des injections sans aiguille avec un système de vibrations. A court terme, un algorythme est développé pour définir le meilleur moment pour procéder aux injections pour le patient. Il y a plusieurs dicussions avec des hôpitaux qui sont en cours mais elles doivent être bien encadrées parce que l’utilisation des données est évidemment délicate comme nous le rappellent les institutions hospitalières. »

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