Suite à la pandémie, dans les hôpitaux et les établissements de soins, chaque médecin est légalement tenu de porter un masque buccal. Cette obligation s’applique à l’ensemble du territoire belge. En outre, les médecins généralistes et les médecins spécialistes exerçant en cabinet privé en Wallonie et à Bruxelles sont légalement tenus de porter un masque buccal dans leur cabinet médical. En Flandre, cette obligation n’est pas d’application. L'Ordre préconise une politique uniforme pour la Belgique.
La politique juridique relative à l'obligation de porter un masque pour les médecins généralistes et les médecins spécialistes en pratique privée diffère donc d'une région à l'autre. Cependant, cette différence de politique n'est pas corrélée avec l'incidence du nombre de cas par région. Dans un récent avis le Conseil national plaide pour une politique uniforme pour l'ensemble de la Belgique.
Outre l'obligation légale, la mesure préventive du port du masque dans le cabinet médical fait également partie des obligations de la déontologie médicale. Il est vrai que l'attention portée au Coronavirus a diminué, et que les nombreuses mesures concernant la limitation des contacts et la quarantaine se sont vues assouplies ; toutefois, le virus circule toujours, et il reste du devoir du médecin d'être vigilant et de protéger la santé de chaque patient.
Tant que les instances scientifiques recommandent le port du masque buccal dans le cabinet médical[3] (salle d’attente comprise), chaque médecin a l’obligation déontologique de suivre cette mesure, sur la base du Code de déontologie médicale.
La mesure de prévention consistant à porter un masque buccal contribue à
- la protection de la santé des patients, en particulier ceux qui appartiennent à un groupe à risque en raison de leur âge avancé ou d’une maladie sous-jacente (art. 5, Code de déontologie médicale) ;
- la protection de la santé du médecin, qui doit assurer la continuité des soins (art. 8, 10 et 13, Code de déontologie médicale) ;
- la qualité des soins (art. 3 et 8, Code de déontologie médicale) ;
- la sécurité du patient (art. 9 et 39, Code de déontologie médicale) ;
- la prévention de la poursuite de la propagation du Coronavirus (art. 4 et 5, Code de déontologie médicale).
Cette mesure est jugée comme étant proportionnée à l’objectif poursuivi par le Conseil national.
En outre, dans une optique de protection de ses autres patients et de sa propre santé, le médecin peut demander au patient de porter également un masque buccal quand il entre dans son cabinet.
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Marie-Louise ALLEN
29 septembre 2022Moi, en plus, je porte quelques grigris, bien nécessaires pour compléter l'inefficacité connue des masques buccaux contre les particules virales...