Près de 2,3 millions de frais de fonctionnement pour l’office de contrôle des mutualités en 2022

La clé de répartition 2022 des frais de fonctionnement de l'Office de contrôle des mutualités, couverts par les organismes assureurs eux-mêmes, a été publiée au Moniteur belge ce 4 avril. C’est un budget total de 2.318.531 euros qui a dû être ventilé entre les sept mutuelles du pays.

Cette année, les différents organismes assureurs s’acquitteront respectivement des contributions suivantes (calculées sur la base de leur nombre de membres) :

  1. a) Alliance nationale des Mutualités chrétiennes : 40,9390 % ;
    b) Union nationale des Mutualités neutres : 4,8670 % ;
    c) Union nationale des Mutualités socialistes : 29,5030 % ;
    d) Union nationale des Mutualités libérales : 5,3025 % ;
    e) Union nationale des Mutualités libres : 17,5905 % ;
    f) Caisse auxiliaire d'assurance maladie-invalidité : 0,9165 % ;
    g) Caisse des soins de santé de HR Rail : 0,8815 %.

L’arrêté royal qui fixe ces contributions s’applique rétroactivement à partir du 1er janvier 2022.

Un récent audit de la Cour des Comptes nous apprend par ailleurs que 35 à 40 % du budget global et des moyens humains de l’Office de Contrôle des Mutualités (OCM), du Service du Contrôle Administratif (SCA) et du Service d’Évaluation et de Contrôle Médicaux (SECM) sont consacrés spécifiquement au contrôle des organismes assureurs. Ce pourcentage correspondait au moment de l’audit à un coût annuel d’environ 20 millions d’euros et à la mobilisation de quelque 175 membres du personnel.

1 milliard

Les mutuelles touchent chaque année du gouvernement fédéral une enveloppe (d’un montant total d’un milliard d’euros) destinée à couvrir leurs frais de fonctionnement, a rappelé Valerie Van Peel (N-VA) en 2020 dans une question parlementaire. La députée se posait des questions sur l’impact que pourrait avoir sur ce poste la crise du coronavirus, soulignant que nombre d’agences resteraient vraisemblablement fermées et que les frais de fonctionnement pourraient s’en trouver abaissés. « Dans ce cas de figure, cette réduction des frais de fonctionnement ne serait toutefois pas la conséquence d’un gain d’efficience mais d’une situation de force majeure. En outre, il n’est pas impossible que les mutuelles reportent une partie des frais sur la sécurité sociale en sollicitant le chômage temporaire pour une partie de leur personnel », a-t-elle observé.

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Derniers commentaires

  • Nicole DUBOIS

    07 avril 2022

    Il serait temps de réduire les frais de fonctionnement des soins de santé en supprimant les intermédiaires en cascade... et les frais de contrôle de ces intermédiaires...
    Rationaliser, et uniformiser la chaîne des remboursements, et des "avantages" donnerait plus de moyens disponibles pour augmenter les remboursements, financer les hôpitaux etc...
    Trop simple ?
    N'oublions pas non plus que tous ceux qui ont des mandats dans ces intermédiaires feront tout pour les préserver, y compris nous inonder de très bonnes raisons qui invoquent l'intérêt des affiliés, la démocratie etc...
    Au départ, quand on instauré la sécurité sociale avec l'INAMI, on a gardé les mutuelles eu égard à leur rôle historique précurseur, et pour faire plaisir aux partis qui auxquels elles étaient liées.
    A l'ère de l'informatique, il est temps de rationaliser la chaîne des remboursements, et d'incorporer dans l'INAMI le personnel nécessaire pour cet objectif, tout en maintenant des antennes locales proches du public... et des prestataires des soins.