Les logopèdes ont choisi à 59,51% de se déconventionner, a annoncé lundi soir l'Union professionnelle des logopèdes francophones (UPLF). Ils avaient 30 jours, jusqu'à vendredi, pour faire ce choix, une absence de réponse étant considérée comme un conventionnement tacite. La dernière convention des logopèdes a été approuvée avec des tarifs indexés, fin mai, par les membres du comité de l'assurance, au niveau de l'Institut National d'Assurance Maladie-Invalidité (Inami), et a ensuite été validée en conseil des ministres.
"C'est historique pour notre profession, car on était avant cela à plus de 99% des logopèdes convent ionnés", souligne Annabelle Duval, représentante de l'UPLF. "Donc, le terrain a vraiment marqué sa colère et son opposition à la convention qui a été imposée. Maintenant, on attend les réactions du gouvernement. Les associations professionnelles sont évidemment prêtes à retourner autour de la table pour cette fois, on le souhaite, être écoutées".
Jusqu'alors fixés à 28,33 euros par séance de minimum 30 minutes, les tarifs ont été augmentés à 29,28 euros, sur base de la seule indexation, avec la nouvelle convention. Les associations de logopèdes réclamaient une revalorisation du secteur pour atteindre 33,40 euros par consultation de base. Elles avaient dès lors refusé, en commission, de signer la convention sectorielle pour le 1er janvier, qui est aujourd'hui imposée sans leur accord. C'est la première fois qu'un consensus n'a pas pu être trouvé.