La ministre Valérie Gatigny a assisté lundi matin à Saint-Servais (Namur) au lancement du service SéOS, une ligne d'écoute et une adresse mail à destination des personnes ayant des fantasmes sexuels déviants.
C'est dans les locaux de l'UPPL, le centre d'appui wallon spécialisé dans la prise en charge des auteurs d'infractions à caractère sexuel qu'est abrité le SéOS. Le service d'écoute et d'orientation spécialisé propose désormais une ligne d'écoute anonyme, gratuite et confidentielle à destination des personnes concernées par les fantasmes sexuels déviants.
"On pense toujours qu'il n'y a rien à faire, que les auteurs vont forcément récidiver. Ce n'est pas le cas : ils ne passent pas tous à l'acte. Le but de cette ligne est évidemment de faire de la prévention en proposant une prise en charge adaptée, spécifique et dédiée", a indiqué Marie-Hélène Plaëte, coordinatrice de SéOS.
La ministre Valérie Glatigny, en charge des Maisons de Justice de la Fédération Wallonie-Bruxelles, a alloué une enveloppe de 100.000 euros à ce projet-pilote. "En soutenant et en développant ce type d'outils, qui s'inspire d'expériences menées à l'étranger, nous souhaitons agir en amont aussi souvent que possible", a souligné Mme Glatigny.
Sont concernées les personnes ayant une attirance envers les mineurs, mais aussi celles marquant de l'intérêt pour la violence sexuelle envers autrui, pour du matériel pédopornographique ou pour des comportements sexuels inadéquats vis-à-vis de personnes vulnérables.
Une équipe de psychologues, sexologues ou criminologues a été formée aux aspects médicaux et légaux spécifiques et se relaye au 0800/200.99. Trois plages horaires sont disponibles : les lundis de 9h30 à 12h30, les mardis de 13h à 16h et les jeudis de 20h à 23h. Il est aussi possible d'envoyer un mail à contact@seos.be.