Les honoraires des sages-femmes augmentent de 22,5% à partir du 1er avril pour les soins qu’elles prodiguent après le 5ème jour suivant l’accouchement. Si la patiente consulte une sage-femme conventionnée, la totalité des soins lui sont remboursés.
Maggie De Block avait dégagé, sur le budget des soins de santé 2016, dix millions pour les professions paramédicales, conformément à l’accord de gouvernement qui mentionnait qu’un certain nombre de prestataires de soins de première ligne recevraient un soutien pour leurs «besoins les plus urgents». Il restait, en janvier, aux métiers concernés et aux mutualités à définir ensemble une clef de répartition précise des ressources (lire par ailleurs Medi-Sphere n°505). Le comité de l’assurance de l’Inami a avalisé lundi matin l’affectation de 1.418.000 euros aux sages-femmes, qui percevront à partir du 1er avril des honoraires de 22,5% plus élevés qu’actuellement pour les soins qu'elles dispensent aux mères et aux bébés à partir du cinquième jour suivant l'accouchement.
Pour Maggie De Block, outre une marque de soutien à la première ligne, cette revalorisation constitue un juste retour, au vu de «l’engagement plus important» qui est demandé aux intéressées. «Nous reconnaissons que les soins dispensés hors de l'hôpital sont spécifiques car les sages-femmes s’occupent seules de la mère et de l’enfant, sans le soutien permanent des autres professionnels de soins dans un environnement proche.»
La ministre souligne le rôle croissant assumé ces dernières années par les sages-femmes, avec le raccourcissement des séjours hospitaliers après les accouchements sans complications. Pour Maggie De Block, le nombre de jeunes mères demandant l’aide d’une sage-femme à la maison augmente d’année en année. Et de citer quelques statistiques sur l’évolution du volume de prestations tel qu’enregistré par l’Inami:
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en 2012: 589.076 prestations;
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en 2013: 624.669;
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et en 2014: 698.369.
Soit un bond d’environ 110.000 actes en deux ans.