Des experts recommandent un test obligatoire à l'entrée des études supérieures

L'option d'un test obligatoire à l'entrée des études supérieures est préconisée par un Collège d'experts chargés de penser les grands défis qui seront rencontrés par l'enseignement supérieur d'ici 2030, dans un rapport cité par Le Soir, La Libre Belgique et La Dernière Heure mercredi.

Le rapport, commandité par la Fédération des établissements d'enseignement supérieur (Ares) et présenté mercredi, formule 18 recommandations dont la mise en place de tests d'orientation obligatoires à l'entame des études.

"Dans le contexte d'un enseignement obligatoire n'organisant pas d'examen terminal généralisé comme, par exemple, le baccalauréat français, il est indispensable d'établir, pour tout futur étudiant, un diagnostic de ses connaissances, de ses capacités et de ses compétences", peut-­on lire dans le rapport cité par La Libre Belgique.

Une recommandation à placer dans le contexte qu'environ 65% des étudiants du supérieur échouent lors de leur première année d'étude."Le caractère obligatoire d'un tel test permettrait de réduire l'échec, d'améliorer l'orientation professionnelle et de favoriser un meilleur encadrement" des étudiants, estiment les 12 experts.

"L'utilité d'un test obligatoire n'a jamais été scientifiquement prouvée", s'inquiète Maxime Mori, président de la Fédération des Etudiants francophones (Fef). Nous le redoutons d'autant plus que là où on l'a instauré précédemment (en polytechnique et en médecine), cela a finalement débouché sur un examen d'entrée".

Les experts s'attardent aussi sur le sous-financement du secteur (+ 35% de fréquentation en vingt ans alors que l'enveloppe est longtemps restée fermée). Ils recommandent dès lors une hausse des moyens de 50 millions d'euros par an, de 2018 à 2030. Ces moyens devraient s'additionner pour atteindre 600 millions supplémentaires d'ici 12 ans, en tenant compte d'une croissance moyenne de 2% par an de la population étudiante, indique Le Soir.

L'Ares, qui a pris acte de ces recommandations, statuera prochainement afin de voir s'il pourra les transformer en revendications ou propositions formelles. Elle espère également qu'elles atterriront au Parlement.

Vous souhaitez commenter cet article ?

L'accès à la totalité des fonctionnalités est réservé aux professionnels de la santé.

Si vous êtes un professionnel de la santé vous devez vous connecter ou vous inscrire gratuitement sur notre site pour accéder à la totalité de notre contenu.
Si vous êtes journaliste ou si vous souhaitez nous informer écrivez-nous à redaction@rmnet.be.