Impulseo: la Flandre stoppe les paiements

Hier,mercredi, les paiements Impulseo se sont subitement interrompus en Flandre. Les caisses sont vides. Medi-Sfeer (le pendant flamand de Medi-Sphere) en a été prévenu par Reinier Hueting, président du Kartel/ASGB. Côté francophone, les syndicats – par ailleurs structures d’appui à l’obtention des interventions Impulseo – n’ont rien entendu qui leur fasse craindre la survenue d’un problème analogue.

Comme vous le savez, les aides Impulseo sont devenues depuis la 6ème réforme de l’Etat une compétence fédérée. Le 24 octobre, les structures flamandes d’appui ont reçu de PMV/Z (Participatiemaatschappij Vlaanderen/Zelfstandigen) un mail laconique, disant «le plafond des paiements a été atteint».

«C'est un peu fort», commente le Dr Hueting. «Le Cartel est l'une des plus grosses structures de soutien Impulseo. Dans un tiers de nos dossiers, on attend toujours le versement des frais de personnel 2016. Ces paiements sont annoncés pour tout début 2018. Mais c'est une chaîne sans fin: en 2018, il y aura alors moins d'argent pour payer les interventions. Si argent il y a, d’ailleurs. La prime à l’installation est également bloquée. Les prêts sans intérêt, en revanche, peuvent encore être contractés.»

Le mail annonçant que le robinet se fermait ne provient même pas des autorités flamandes, signale encore le Dr Hueting à Medi-Sfeer, mais d’une entité intermédiaire qui se charge des versements. «Nous avons immédiatement demandé un entretien urgent avec le ministre [flamand de la Santé] Vandeurzen. On ne sait pas encore s’il se tiendra, ni quand.»

Faut-il craindre le même scénario dans la partie francophone du pays? Les syndicats ABSyM et GBO – par ailleurs structures d’appui – déclarent tous deux ne distinguer aucun signe avant-coureur d’un scénario similaire en Wallonie et à Bruxelles.

Pour Paul De Munck, envisager d’arrêter les primes Impulseo serait «une grossière erreur», au moment où «tous les efforts doivent plus que jamais converger pour soutenir les jeunes médecins dans les zones où il y a pénurie actuelle ou à venir». Le président du GBO affirme qu’au sein de sa structure, les demandes d’appui entrantes sont en augmentation. Il se dit confiant dans le fait que les autorités régionales wallonnes et bruxellois mesurent l’importance des mécanismes Impulseo. «Au contraire, [elles] me semblent bien conscientes qu’il faut y ajouter d’autres mesures. Par exemple, les recherches-actions qui seront bientôt lancées en Wallonie pour envisager les meilleures modalités pour intégrer au cabinet du MG ou en pratique de groupe mono- ou multidisciplinaire (les ASI) un infirmier de pratique de première ligne.»

Anne-Françoise Ziegels occupe le poste de secrétaire général de la Chambre syndicale du Hainaut, Namur et Brabant wallon. Cette dernière traite également des dossiers Impulseo de la Chambre des provinces de Liège et de Luxembourg. La juriste explique n’avoir reçu – au niveau de ces deux Chambres – aucune information officielle qui irait dans le sens d’un problème en devenir au sud du pays – ni même entendu de rumeur circuler à ce propos. Et, vérification faite auprès des intéressés, c’est calme plat également à la Chambre de Bruxelles. Pour parer toute éventualité, l’ABSyM prend actuellement contact avec les interlocuteurs compétents.

> Lire aussi : Flandre: 8 dossiers Impulseo sur 10 introduits par le VAS seraient réglés

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