L'eczéma chronique augmente dans les pays industrialisés mais reste méconnu en Belgique

La dermatite atopique (DA), ou eczéma chronique, est une maladie connue d'un Belge sur cinq seulement, bien qu'elle affecte parfois grandement la qualité de vie des patients atteints, ressort-il de deux enquêtes présentées mardi. Les pays industrialisés sont les plus touchés en raison d'une meilleure hygiène de ces sociétés, ce qui déforce le système immunitaire.

L'eczéma atopique est une affection inflammatoire non contagieuse de la peau qui s'accompagne de démangeaisons. Cette maladie héréditaire se manifeste par une hypersensibilité des patients à des allergènes qui ne provoquent aucune réaction chez les autres. Outre la prédisposition génétique, la sensibilité du patient à son environnement est également un facteur de déclenchement de cette dermatite. Dans les pays industrialisés, le nombre de cas a ainsi augmenté en 30 ans. Faute de s'activer contre les infections rendues plus rares par une bonne hygiène, le système immunitaire réagit en effet aux allergènes.

Chez les enfants, la maladie se déclare dès les premiers mois de la vie dans 45% des cas et marque les joues, le front, les bras et l'abdomen du nourrisson. 

L'eczéma chronique a un impact non négligeable sur la qualité de vie des personnes qui en souffrent. Dans une enquête menée en ligne sur 503 patients par GfK et supervisée par le Professeur Lapeere de l'UGent, 68% des personnes gravement atteintes qualifient leur qualité de vie d'"insatisfaisante". Elles pointent entre autres les insomnies et les démangeaisons comme facteurs d'insatisfaction. Près de la moitié des patients légèrement touchés déclarent par ailleurs que la maladie a un impact sur le choix des vêtements portés. Ce chiffre grimpe à 82% pour ceux gravement atteints. 

Cependant, la maladie reste largement méconnue du grand public en Belgique. Dans la seconde enquête, menée par l'association de patients Eczemanet et l'entreprise de biotechnologies Sanofi genzyme, près d'un Belge sur cinq pense ainsi à tort que la DA est contagieuse et un sur trois qu'elle peut être évitée chez l'enfant, alors qu'elle est incurable.

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