Lors du comité de l’assurance de ce lundi 3 octobre, la délégation de l’ABSyM a voté contre la proposition de budget pour 2023. "Le budget est maigre pour les médecins et ne répond pas du tout aux besoins du terrain" constate l'ABSyM dans un communiqué .
L’INAMI a informé tardivement que la réunion du Comité de l’assurance allait se tenir uniquement en présentiel et non en distanciel, comme initialement prévu. Cela illustre le manque de respect envers les médecins. Ce manque de respect ressort également de la proposition budgétaire elle-même. Sur la masse budgétaire de 175 millions d'euros destinée aux prestataires de soins, presque rien n’est alloué aux médecins, à l’exception de 5 millions pour les médecins en formation tant généralistes que spécialistes et cela, nous l’applaudissons.
"Compte tenu du fait que nous sommes 39 000 médecins parmi le groupe des prestataires de soins qui en compte 121 000, les médecins devraient avoir droit à un tiers de la masse budgétaire, ce qui représente 61 millions d'euros. Le fait que cet argent ne nous revient pas constitue un frein à l'innovation nécessaire aux patients." déclare leDr Johan Blanckaert, Président de l'ABSyM.
"Le ministre Vandenbroucke a consenti un effort supplémentaire de 100 millions d'euros, ce qui signifie pour les médecins, 32 millions d'euros à distribuer. Il s’agit « d’une goutte réconfortante dans la douche froide ». Le ministre veut, par ailleurs, allouer cet argent de manière sélective aux médecins conventionnés, ce qui est inacceptable pour l’ABSyM. Le parti du ministre Vandenbroucke clame que Vooruit est le parti de tout le monde, mais il n’est certainement pas celui des médecins."
Vandenbroucke lie l'effort supplémentaire de 100 millions d'euros à des économies pour des soins efficaces de 20 millions d'euros en 2023 et 80 millions d'euros en 2024. "Des économies qui n'étaient pas prévues dans l’accord médico-mutualiste et pour lesquelles les médecins vont encore en pâtir."
L’ABSyM constate une fois de plus que le cabinet du ministre Vandenbroucke souhaite imposer sa vision et reste complètement sourd aux besoins des médecins. Nous pourrions en conclure qu’avec Vooruit, les médecins et les patients reculent au lieu d’avancer. En rejetant la proposition budgétaire, l’ABSyM a lancé un signal clair que les choses ne peuvent pas continuer de cette manière.
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