Une nouvelle procédure de nomination des maîtres de stage en médecine générale a été mise en route pour l’année académique 2023-2024. Alors que le début de cette nouvelle année académique approche, les nominations selon cette procédure sont reportées à un an. Cela ne fait pas que des heureux. Les représentants des stagiaires auraient préféré qu’il en soit autrement et se disent déçus.
Dans le but de garantir de meilleures conditions et surtout une meilleure qualité des stages de médecine générale, une nouvelle procédure de nomination des maîtres de stage a été mise en place. Il faut reconnaître qu’elle comportait plusieurs étapes, allant du dépôt de candidature à la nomination finale par les universités, en passant par les avis de plusieurs parties prenantes (représentants des maîtres de stage, des médecins en formation, des centres universitaires de médecine générale …). Et en ce mois de juin, à trois mois du démarrage de l’année académique concernée, les candidats maîtres de stage ont été informés par voie électronique que les nominations étaient reportées d’un an. Les maîtres de stage agréés,eux, peuvent signer des conventions pour l’année à venir. Les dossiers en cours seront adaptés et il sera possible aussi aux médecins concernés de signer des conventions. D’autres instructions devraient suivre.
« Ce n’est pas un arrêt, c’est un ralentissement », explique le Pr Cassian Minguet (UCL), président du conseil d’administration du CCFFMG (Centre de Coordination Francophone pour la Formation en Médecins Générale). « L’analyse des dossiers a montré que les choses étaient beaucoup plus complexes que prévu. C’est au moment de prendre des décisions que nous avons repéré des difficultés inattendues ». Et de préciser que l’engagement du CCFFMG était de fournir aux universités, chargées des nominations, une liste exhaustive des maîtres de stage candidats à cette nomination. » Le CCFFMG a décidé de poursuivre le travail en cours, si fastidieux soit-il, mais en apportant la garantie que les personnes retenues fourniront des stages de qualité. En attendant, le Conseil d’administration du CCFFMG a pris la décision de ne pas émettre de liste partielle.
Les généralistes en formation n’apprécient pas cette situation. L’Association des Médecins Généralistes en formation (AMGF) est partie prenante dans le processus d’évaluation des candidatures. Elle est chargée donner un avis consultatif sur chaque candidature de maître de stage et a rempli sa mission. « Une des trois universités concernées en Fédération Wallonie-Bruxelles a examiné tous les dossiers à temps. Mais les deux autres sont à la traîne » nous dit-on à l’AMGF.
Quelle en est la cause, se demandent les représentants des stagiaires : excès de zèle ? Situations problématiques ? Manque de moyens ? « Il y avait deux options face à ce retard » disent-ils. « La première consistait à libérer les dossiers déjà traités et à reporter les autres à l’année prochaine. La seconde était de reporter tous les dossiers, en prolongeant le statut des maîtres de stage qui étaient validés dans l’ancienne formule. ». C’est la deuxième option qui a été retenue par le CCFFMG alors que l’AMGF, avec d’autres acteurs comme les syndicats, donnait la préférence à la première possibilité. Cela aurait procuré, à leur point de vue, un gain pour les assistants dans la recherche de la qualité des stages qui justifiait la nouvelle procédure. Il n’en a pas été ainsi et l’AMGF se dit très déçue. « Des personnes qui ne garantissent pas la qualité des stages pourront continuer encore un an à prendre des assistants. C’est une situation que nous déplorons. »
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