Tel est le slogan provocateur, et c’est assumé, autour duquel est construite la campagne que vient de lancer la SSMIG, la Société suisse de médecine interne générale. Sa cible: les étudiants en médecine, e.a. ceux sur le point de laisser leur cœur balancer pour l’une ou l’autre formation post-graduée. Le but: encourager la jeune génération à embrasser la carrière de MIG, «à cause de la vue d’ensemble».
C’est en tout cas l’argument clef qui trône sur www.je-suis-mig.ch et les visuels de la campagne. On y distingue à l’avant plan un praticien souriant et, en toile de fond, une série de confrères qu’on devine davantage happés par la technicité.
Sur le site, les étudiants peuvent dénicher la définition du MIG: il s’agit de «la première personne de contact à s’occuper des personnes malades de manière globale, continue et efficiente, en ambulatoire comme en milieu hospitalier». Une personne qui voit le patient, son patient, «comme un être humain entier, et pas uniquement comme une accumulation d’organes à traiter» (sic).
Avec son bagage de compétences cliniques et scientifiques, un MIG couvre l’ensemble du spectre de la médecine, depuis la prévention jusqu’aux soins palliatifs, insiste la SSMIG. Il est en mesure de s’occuper tant des choses simples que des cas complexes, et doit être capable de «gérer l’incertitude». La discipline étant centrée sur le patient, elle «exige de l’empathie, des aptitudes de communication et de la créativité». Et, par sa diversité, elle ne lasse pas: la profession «reste passionnante, variée et intellectuellement exigeante même après des décennies de pratique».
Ces éléments persuasifs, et bien d’autres comme le processus de formation continue auprès des patients ou encore l’enrichissant travail au sein d’une équipe interdisciplinaire, sont donc développés à l’attention des étudiants, entre autres ceux qui doivent se décider pour une formation post-graduée. Le programme de la spécialisation en MIG leur est donc décrit, laquelle s’exprime dans deux grandes orientations professionnelles: la carrière de médecin de famille en cabinet et celle d’interniste hospitalier.
www.je-suis-mig.ch met aussi son public cible en contact avec diverses associations, comme par exemple les «Jeunes médecins de premier recours suisses» qui apportent actuellement la touche finale à un congrès prévu en avril et intitulé: «Job de rêve: médecin de famille!»
Le ton est donné, comme dans la campagne MIG. Il n’est pas plaintif, il est assuré. La médecine générale (interne) n’est pas une forteresse assiégée, c’est une place gratifiante à prendre.