Un régime par les plantes est d’autant plus bénéfique que sa composition repose sur des fruits, légumes et céréales aux formes les plus brutes possibles. Par contre, le régime végétarien devient nuisible si les aliments sont trop transformés.
Pour les végétariens, pas de déclaration universelle: tous ne naissent ni ne demeurent égaux. Chaque adepte d’une alimentation par les plantes n’a en effet pas les mêmes garanties en matière de santé. Parfois, tout miser sur les vertus du végétal peut aussi se révéler néfaste pour le système cardiovasculaire.
Pour aboutir à ces conclusions, des nutritionnistes ont mis en place un vaste suivi auprès de plus de 200.000 hommes et femmes, âgés de 25 à 75 ans, et exempts, au départ, d’une quelconque maladie cardiovasculaire. A l’issue de cette abondante collecte de données, les scientifiques ont élaboré un indicateur inédit, baptisé PDI, pour Plant-based Diet Index. De plus, cette innovation repose sur sa déclinaison en deux sous-indices: le «sain» et le «malsain».
Le premier confère un poids plus grand aux céréales complètes ainsi qu’aux fruits et légumes sous leurs formes les plus brutes. Ainsi, plus le score est élevé, plus le régime est riche en végétaux de qualité. Pour le second, en revanche, plus la valeur est haute, moindres sont les qualités nutritionnelles du régime. Le PDI malsain attribue en effet un score positif aux céréales raffinées, aux boissons sucrées telles que les jus de fruits, ou même aux fritures. Autant d’aliments d’origine végétale, certes, mais retravaillés en profondeur par l’industrie: les produits dits «ultratransformés». Ces aliments sont riches en sel, sucres, graisses ajoutés et pauvres en micronutriments. Tous ces facteurs amplifient le risque cardiovasculaire.