Retards de paiement Impulseo: l’AViQ (s’)explique

A dater du 1er avril, l’AViQ disposera d’une application informatique propre au dispositif Impulseo, gage de traitement «efficace et rapide» des dossiers, promet l’administration wallonne. Sa priorité, à ce jour, est de résorber le retard qu’accusent des demandes pendantes. En cause, divers flottements liés à la passation de pouvoirs du fédéral au régional… 50 MG ont reçu leur dû ce mois-ci; 260 autres devront encore faire preuve de patience. 

Des échos, remontés jusqu’à la rédaction de Medi-Sphere, font état de reports à répétition dans le versement promis des aides Impulseo II & III en Région wallonne. Aides qui auraient dû tomber maximum fin 2016 pour les coûts salariaux ou de télé-secrétariat supportés en 2015 par les médecins.

Contactée sur le sujet par Medi-Sphere, l’AViQ ne nie pas rencontrer du retard avec le règlement de certaines primes Impulseo. Par notre truchement, elle prie même les MG concernés de bien vouloir l’excuser «pour les désagréments liés au transfert et à cette période intermédiaire».

Pour mémoire, les mécanismes de soutien à la première ligne tels les différents Impulseo ont été régionalisés. Pour ce qui concerne la Wallonie, à la suite du transfert de compétences, la gestion administrative et pécuniaire des primes est passée du Fonds de participation [fédéral et à présent en dissolution, ndlr] vers l’AViQ au 1er janvier 2017, détaille cette dernière. Elle distingue deux cas de figure distincts et chiffre les généralistes concernés à +/- 50 et 260, respectivement.

Il y a tout d’abord cette cinquantaine de consœurs et de confrères qui ont dû s’étonner qu’un courrier leur annonçant l’acceptation de leur dossier ne soit suivi d’aucun effet sonnant et trébuchant. Il se trouve que, sur le plan administratif, certains dossiers ont encore été traités par le Fonds de participation, développe l’AViQ. Dès validation de leur demande dans l’application du Fonds, ces MG ont alors reçu des courriers dits «de bonne nouvelle», générés automatiquement. Ensuite, les dossiers ont été transférés à l’AViQ pour paiement, de manière mensuelle. Mais, poursuit celle-ci, «un retard s’est accumulé dans la transmission», tandis que, chez elle, l’organisation du processus de paiement «a pris un petit temps». Pour les médecins concernés, l’incident serait clos: selon l’AViQ, «ils ont dû recevoir le paiement depuis lors» (les versements ont été effectués début février, dit-elle).

L’autre cas de figure concerne les dossiers qui sont passés du Fonds à l’AViQ sans avoir fait l’objet d’un traitement par le premier. «Il y a à peu près 260 dossiers, qui sont traités actuellement à l’AViQ et pour lesquels le retard doit être résorbé. Pour y parvenir, le personnel qui traite les dossiers a été renforcé et formé. Cependant, l’application informatique qui permet de traiter ces dossiers, application du Fonds à laquelle l’AViQ recourt à distance, pose des problèmes de débit, ce qui ralentit l’exécution du processus, et donc des paiements.»  L’AViQ nous a assuré à l’oral comme à l’écrit mettre tout en œuvre pour résorber le retard.

Bonne nouvelle au niveau de cette «dépendance informatique» qui freine la manœuvre: l’AViQ entrevoit le bout du tunnel. Son service informatique et celui qui traite les dossiers Impulseo «ont élaboré un nouvel outil informatique: une application propre au dispositif Impulseo, qui permettra de traiter tous les dossiers 2017 à partir du mois d’avril de manière efficace et rapide.  Pour tous les dossiers à partir du 1er janvier 2017, c’est d’ailleurs l’AViQ qui sera le seul interlocuteur.»

Vous souhaitez commenter cet article ?

L'accès à la totalité des fonctionnalités est réservé aux professionnels de la santé.

Si vous êtes un professionnel de la santé vous devez vous connecter ou vous inscrire gratuitement sur notre site pour accéder à la totalité de notre contenu.
Si vous êtes journaliste ou si vous souhaitez nous informer écrivez-nous à redaction@rmnet.be.