L'Inami et le SPF Santé publique inaugurent un nouvel outil d'aide à la décision pour les prescriptions

L’Institut national d’assurance maladie-invalidité (INAMI) et le Service public fédéral (SPF) Santé publique ont lancé une application web éducative à destination des étudiants en médecine en Belgique. Ce nouvel outil pédagogique permet aux futurs médecins de mettre en pratique leurs connaissances sur le traitement des maladies infectieuses dans le secteur ambulatoire. Cette initiative vise à préparer le terrain pour une plateforme professionnelle d’aide à la décision qui sera, à terme, disponible pour les prescripteurs.
L’application éducative cible principalement le traitement des infections respiratoires et urinaires, en proposant des recommandations basées sur des preuves scientifiques, en particulier celles du guide BAPCOC, référence belge en matière de traitement anti-infectieux en milieu ambulatoire.

Accessible dès le 1er octobre pour tous les étudiants en médecine et en pharmacie des facultés belges, ainsi que pour leurs enseignants et maîtres de stage, cette application web leur permettra de développer leurs compétences pratiques dans la prise en charge des patients. Vous pouvez visualiser dès à présent une démonstration de l’utilisation de l’application web.
Une nouvelle plateforme d'aide à la décision en 2025
Ce développement s’inscrit dans une logique plus large, avec la mise en place prochaine d’une plateforme professionnelle d’aide à la décision. Cette dernière, prévue pour fin 2025, sera intégrée aux logiciels des prescripteurs en soins ambulatoires. Parmi ses avantages, selon l'Inami,  les prescripteurs n’auront plus besoin de consulter manuellement les lignes directrices du guide BAPCOC, car elles seront directement accessibles depuis l’outil. De plus, si les paramètres du patient sont déjà présents dans le dossier médical informatisé (DPI), ils seront automatiquement pris en compte, ce qui permettra de simplifier et d’accélérer le processus de prescription.
Comparer son comportement prescripteur
Pour l'Inami, les bénéfices attendus pour les médecins sont multiples : ils pourront comparer leur comportement prescripteur avec celui de leurs pairs, fournir des informations plus précises à leurs patients et, in fine, améliorer la qualité des soins. Pour les patients, l’utilisation de cette application par leur médecin sera une garantie que leur traitement repose sur les dernières données scientifiques disponibles. Du côté des autorités de santé, cette innovation permettra un meilleur suivi de l’usage des antimicrobiens, avec des données anonymisées qui pourraient conduire à des ajustements dans la politique de lutte contre la résistance antimicrobienne.
Dans sa communication sur son site web , l'Inami précise que  "le prescripteur conserve sa liberté thérapeutique dans le traitement de son patient et fait toujours une estimation sur base de la situation individuelle du patient. "

Mais on peut penser que l'utilisation de ce nouvel outil sera rendue "obligatoire" par le biais des primes de pratique.

Vous souhaitez commenter cet article ?

L'accès à la totalité des fonctionnalités est réservé aux professionnels de la santé.

Si vous êtes un professionnel de la santé vous devez vous connecter ou vous inscrire gratuitement sur notre site pour accéder à la totalité de notre contenu.
Si vous êtes journaliste ou si vous souhaitez nous informer écrivez-nous à redaction@rmnet.be.

Derniers commentaires

  • Romain Straus

    01 octobre 2024

    Autant supprimer le médecin , faire remplir les cases préétablies par le patient et demander a IA de faire les prescriptions. Plus besoin de former des médecins ce qui coute cher , n'importe quel fonctionnaire fera l'affaire.