Un certain nombre d'étudiants se sont retrouvés dans un hôpital pour lequel ils n’avaient pas opté. Face à ce mécontentement, le ministre Marcourt rappelle que la distance entre le domicile de l’étudiant et son établissement d’enseignement supérieur est prise en compte dans le cadre de l’octroi d’allocations d’études.

L’organisation des stages en médecine est au coeur des préoccupations des autorités hospitalières et académiques. Les institutions appliquent différents critères de qualité afin d’assurer le bon déroulement des stages. Les facultés organisant le deuxième cycle de formation en médecine disposent chacune de réseaux hospitaliers étendus au-delà de leur hôpital universitaire. Un certain nombre d’étudiants s’inquiètent toutefois de l’impact financier de leurs stages. Au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, le député Olivier Maroy n’a pas caché son inquiétude à propos du sort de certains étudiants: «Certains d’entre eux sont mécontents: stages éloignés des domiciles ou des kots, impossibilité de rejoindre rapidement le lieu de stage avec les transports en commun, absence ou manque d’hébergements dans les hôpitaux, durées de stage trop courtes… Il est parfois difficile pour un étudiant de supporter les coûts liés à un stage éloigné de son domicile.»

L’organisation des stages au sein du deuxième cycle de formation en médecine est régie par différentes réglementations et mécanismes internes aux facultés. Pour Jean-Claude Marcourt, vice-président et ministre de l’Enseignement supérieur, «les choix des stages sont effectués selon des grilles de stages, l’étudiant étant tantôt parmi les premiers, tantôt parmi les derniers à choisir l’endroit où il effectuera sa formation pratique». Les hôpitaux et maîtres de stage travaillent de plus en plus en inter-réseaux, dépassant ainsi d’anciens clivages. «De la sorte, ils apportent une richesse essentielle en matière de formations, lesquelles permettent de découvrir plusieurs univers de travail. Dans la majorité des cas, les stages sont répartis entre les étudiants sur une base volontaire, notamment lorsqu’il faut tenir compte de l’éloignement du lieu de stage.»

A titre d’exemple, selon lui, à l’Université catholique de Louvain (UCL), l’étudiant est amené à effectuer différents choix d’hôpitaux. «Pour chacune de ses périodes de stage, le programme informatique de gestion des périodes de stage tente d’assigner à l’étudiant une place disponible la plus proche de son adresse légale. Seuls 11% des étudiants se sont vu imposer un hôpital pour lequel ils n’avaient pas opté. Par ailleurs, certaines institutions octroient un remboursement des frais de déplacement à leurs étudiants si le lieu de stage est très éloigné. D’autres ont élaboré un statut d’étudiant prioritaire, notamment pour les étudiants confrontés à des difficultés financières», détaille le ministre. La répartition géographique de ces derniers est alors effectuée en leur attribuant un hôpital de formation proche de chez eux ou disposant d’un logement. Jean-Claude Marcourt rappelle également que «la distance entre le domicile de l’étudiant et son établissement d’enseignement supérieur est prise en compte dans le cadre de l’octroi d’allocations d’études. Si elle est supérieure à vingt kilomètres, une allocation forfaitaire est attribuée à l’étudiant.»

Des mécanismes de compensation existent donc dans certains cas afin de pallier les éventuels désagréments liés à l’éloignement du lieu de stage. Enfin, le ministre Marcourt a insisté sur la mobilité des futurs médecins: «Avoir l’opportunité d’effectuer différents stages dans plusieurs établissements contribue à la fois à l’ouverture d’esprit des étudiants et à la découverte de différents milieux hospitaliers nécessaires à leur future vie professionnelle.» Un avis que ne semble donc pas partager une minorité d’étudiant…