En Belgique, la situation des aidants proches est particulièrement précaire. Un sur trois rencontre des problèmes financiers, selon une étude européenne présentée jeudi.
Les aidants proches sont des personnes (parent, enfant, conjoint, proche) qui s'occupent d'un proche malade ou handicapé qui est en situation de grande dépendance. Ils ne bénéficient d'aucune reconnaissance juridiquement établie.
Coface, le Collectif Inter-Associatif des Aidants Familiaux, a présenté jeudi son rapport "Who cares? Study on the challenges and needs of family carers in Europe" au Parlement européen. Quelque 1.160 aidants proches issus de 17 pays de l'UE ont participé à l'enquête. Un cinquième des répondants étaient belges.
"Parce que les aidants proches ne sont pratiquement jamais officiellement enregistrés comme tels, leurs efforts et besoins restent bien souvent ignorés", explique Dieter Stynen de Gezinsbond (pendant flamand de la Ligue des familles). "Grâce à l'enquête de Coface nous disposons maintenant d'un profil de ces aidants en Europe et en Belgique."
En Europe, il s'agit à 85% de femmes, principalement âgées en 35 et 64 ans. Après l'âge de la pension, la proportion d'hommes augmente pour atteindre la parité. Les aidants proches s'occupent plus souvent d'adultes (29%) et d'enfants avec un handicap (20%) ainsi que de personnes plus âgées en situation de dépendance (22%). Il s'agit souvent de leur propre enfant, parent ou conjoint.
Pour un tiers d'entre eux, les soins apportés représentent plus de 56 heures par semaine. En Belgique, 46% des aidants ne sont pas économiquement actifs et deux tiers ne peuvent compter sur aucun droit social.