La Cour des comptes a publié mercredi un rapport au parlement fédéral concernant la politique belge de prescription et de délivrance des antibiotiques, qui laisse selon elle à désirer. En effet, malgré les efforts en ce sens, la politique menée n'a pas permis de réduire efficacement la consommation d'antibiotiques, qui reste parmi les plus élevées d'Europe, constate la Cour. Avec pour conséquence des décès (530 par an) liés à la résistance à ces produits.
"L'encadrement actuel de la prescription d'antibiotiques n'est pas suffisant", communique la Cour des comptes, et ce malgré le fait que la Belgique tente depuis les années 90 de mieux g&ea cute;rer cette politique.
Un plan national autour des antibiotiques a encore été validé en 2021. La Cour des comptes recommande de le faire évoluer en y intégrant ses recommandations, et en prévoyant d'évaluer l'efficacité des mesures.
Elle regrette d'abord qu'aucun contrôle ne soit exercé sur les prescripteurs (médecins, dentistes,...) qui prescrivent le plus d'antibiotiques. Des changements dans les conditions de remboursement de certains médicaments ont surtout eu pour effet d'augmenter leur coût pour le patient, sans en limiter les prescriptions, note-t-elle. Il y a globalement un manque de contrôle de la qualité des prescriptions.
Au niveau des pharmacies, le conditionnement est à revoir, ajoute la Cour des comptes. Les boîtes sont généralement trop grandes, et le patient se retrouve avec des pilules inutiles en stock. La Cour des comptes recommande qu'il soit obligatoire de délivrer la quantité exacte nécessaire. Les pharmaciens devraient aussi systématiquement vérifier que le patient a bien une prescription, ce qui n'est pas toujours le cas, pointe-t-elle.