Des centaines d'entreprises, dont des hôpitaux, comptant trop d'employés malades risquent une amende

Pas moins de 474 entreprises reçoivent cette semaine un avertissement signalant que le nombre d'employés malades de longue durée atteint la limite. Il s'agit d'employés qui sont en incapacité de travailler depuis plus d'un an et bénéficient d'allocations, à l'exclusion des fonctionnaires. La moitié de ces firmes risquent de se voir infliger une amende, rapportent vendredi De Standaard, Het Nieuwsblad et Het Belang van Limburg.

Les entreprises les plus concernées sont actives dans le secteur du nettoyage, des soins résidentiels et hospitaliers.  ­

Si elles ne parviennent pas à faire baisser le nombre d'employés malades de longue durée au sein de leur organisation, elles risquent d'écoper d'une amende l'an prochain. Celle-ci peut s'élever à 2,5% de leur masse salariale annuelle totale. Dans une petite entreprise cela pourrait peser près de 20.000 euros, dans une grande, la somme pourrait grimper à 200.000 euros. 

Selon le cabinet du ministre des Affaires sociales, Frank Vandenbroucke, 212 entreprises ont déjà été épinglées, ce qui générerait 1,5 million d'euros, un montant alors affecté à des fonds de prévention. 

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Derniers commentaires

  • Francois Planchon

    27 décembre 2022

    Il serait scandaleux de sanctionner des entreprises où le personnel est en burn-out à cause :
    - d'une pénurie structurelle de main d'oeuvre !
    - à cause de subsidiation insuffisante ne permettant pas d'engager le personnel nécessaire pour accomplir leur mission !
    Dans ces deux cas, les entreprises ne sont évidemment pas responsable des maladies de longue durée provoquée par le manque de personnel, du moins pour ces deux motifs...
    Pour le secteur hospitalier, le prix de journée doit permettre d'engager suffisamment de personnel pour engendrer des conditions de travail viables, attractives...
    Idem pour les maisons de repos avec les forfaits INAMI...
    Mettre des professions en difficulté puis les sanctionner quand les prestataires tombent malade par épuisement, franchement, c'est du sadisme...
    On est dans un cercle vicieux : un métier n'est plus attractif si les conditions de travail se dégradent, et elle se dégradent faute de combattants à cause des défections...
    Gouverner, c'est prévoir !

    Soulignons quand même que dans le monde des entreprises, quand il y a pénurie d'une qualification, le salaire correspondant est revu à la hausse... pour attirer les vocations et décourager les départs, mais curieusement, en ce qui concerne le personnel infirmier par exemple, cette logique ne s'applique pas...
    Pour réflexion...

    Ajoutons que l'état, par contre, ne s'applique pas du tout les mesures de rationalisations qu'il veut imposer aux autres, quand il multiplie les niveaux de pouvoir jusqu'à l'absurde...
    Rappelons (encore un fois - mais c'est utile je crois...) qu'un petit pays de 11,5 millions de citoyens, à peine une ville chinoise, cela devrait se gérer fonctionnellement avec 15 ministères + 1 chambre de 100 députés, qui donnent leurs instructions aux antennes décentralisés des services au public, qui appliquent leurs directives...
    Restreindre les services au public pour pouvoir continuer à dépenser tous les impôts dans des administrations en cascades qui diluent la gestion, c'est la meilleure manière de mettre un état (ou une entreprise) en faillite !

  • Patrick Van Achter

    27 décembre 2022

    Quel scandal! Comme si l'employeur était responsable de la maladie longue durée de son personnel. Les entreprises subissent, que les cas soient abusifs ou non. Sur quelle base légale pourrait-on émettre des amendes pour des situations dont l'employeur n'est ni responsable ni capable de modifier sensiblement la situation (sauf cas bien spécifiques et probablement très rares de conditions de travail inadaptées imposées par l'employeur provoquant la maladie).