Le centre médical universitaire Maastricht (UMC+) dispose depuis peu d’un outil numérique capable de fournir aux patients et au personnel soignant une série d’informations sur la motricité et le fonctionnement physique des malades au cours d’un séjour à l’hôpital.
Baptisée Hospital Fit, l’appli permet également de composer un programme d’exercice sur mesure. Elle a récemment été introduite dans le traitement de kinésithérapie au service d’oncologie médicale et d’hématologie de l’UMC+ Maastricht.
« Les patients alités et en particulier ceux qui font un séjour prolongé à l’hôpital peuvent se retrouver très affaiblis. L’inactivité provoque une perte rapide de la masse musculaire et les capacités et la condition physique se détériorent, comme nous avons encore très clairement pu le voir au plus fort de la première vague du covid. Après plusieurs semaines aux soins intensifs, certains ne tenaient pour ainsi dire plus sur leurs jambes. L’appli Hospital Fit peut être un atout précieux pour aider les kinésithérapeute à préserver le plus possible la condition physique des malades au cours de leur séjour », souligne l’établissement.
Des résultats prometteurs
Des études chez des patients ayant reçu une prothèse de la hanche ou du genou ont montré que le recours à l’appli Hospital Fit débouche sur un degré d’activité physique accru et un rétablissement plus rapide. « Au lendemain de l’opération, les 97 patients suivis à l’aide d’Hospital Fit semblaient bouger chaque jour 28 minutes de plus que ceux du groupe contrôle qui n’utilisait pas l’appli (soit une augmentation de 39 %) », précise la doctorante et kinésithérapeute Hanneke van Dijk-Huisman. Les résultats de ces recherches ont été publiées dans la revue scientifique Sensors.
« Les premières expériences des patients sont largement positives. L’appli les aide à mieux prendre conscience combien il est important de bouger et les incite à le faire davantage de leur propre initiative en-dehors du cadre de la thérapie. Elle présente toutefois aussi des avantages pour les kinésithérapeutes : le fait d’avoir une idée plus claire du comportement des patients leur permet aussi de faire de meilleurs choix et de consacrer plus de temps à ceux qui en ont le plus besoin », conclut-elle.