La start-up Smarcos est la gagnante du premier prix du MedTech Accelerator 2020. Elle est spécialisée dans la construction des exosquelettes et appareils d'assistance de façon modulaire pour améliorer la qualité de vie des personnes âgées, blessées ou handicapées.
Depuis 2016, le programme d'accélération de dispositifs médicaux MedTech Accelerator est porté par hub.brussels et son cluster lifetech.brussels. Il a permis l’émergence de projets comme en 2016, Lys Medical (système de mesure précis pour les endoscopistes), en 2017 Axiles Bionics (nouvelle génération de prothèse de pied bionique), en 2018 StellaScreen (solution qui permet d’accélérer la découverte de nouveaux médicaments contre la fibrose) et en 2019 Surgelight (système de guidage chirurgical capable de visualiser en temps réel des tissus comme des tumeurs, des nerfs ou des vaisseaux sanguins).
La robotique
Le gagnant cette année est la société Smarcos, spécialisé dans la robotique. La start-up a mis au point des actuateurs SMART, utilisés pour construire plus rapidement des exosquelettes et appareils d'assistance de façon modulaire. Cette technologie permet le développement d’appareils de haute performance, centrés sur l'utilisateur, pour une amélioration de la qualité de vie des personnes âgées, blessées ou handicapées. « En combinaison avec la numérisation et l'impression 3D, les technologies de prototypage rapide, notre technologie est utilisée pour développer des appareils performants, centrés sur l'utilisateur, pour une rééducation de qualité et abordable » explique Victor Grosu, à la tête du projet alors qu’il peut compter sur le Dr Frederic Collignon, chef du service de neurochirurgie du Chirec dans son board.
Au coeur de l’oeil
Le second prix a été accordé à Dori (ou Diagnostic Ocular Regression Interface) qui révolutionne la méthode de diagnostic de la maladie d’Alzheimer et de troubles de la mémoire. La méthode, basée sur le screening oculaire, permet un diagnostic plus rapide. « Nous voulons combiner plusieurs innovations technologiques récentes pour créer un système qui calcule la corrélation entre les ondes cérébrales d'un utilisateur et celles de patients atteints de DCL et de MA confirmés et génèrent un facteur de risque qui conseille aux utilisateurs de consulter un professionnel de la santé si nécessaire. »
La volonté des concepteurs est de le faire en combinant la réalité virtuelle (RV), l'encéphalogramme à électrode sèche (EEG) et l'intelligence artificielle (IA) « pour créer un environnement expérimental isolé imitant celui d'un EEG clinique qui peut être effectué rapidement, facilement et avec une grande précision. » explique le porteur du projet Arno Libert lors de la présentation. Des discussions ont déjà eu lieu avec deux professeurs de la KULeuven et de l'UZ Brussels, qui se montrent tous deux intéressés par le développement un tel système dans le cadre d'un post-doc.
Les trois autres projets sont :
- Le projet VR4GOOD qui utilise la réalité virtuelle et propose un catalogue de contenus immersifs pour gérer plus efficacement le stress et la douleur des patients, et accélérer leur rétablissement, tout en réduisant l’usage de médicaments. Pour Thomas Levassor, l’un des responsables du projet avec Vincent Deforges, « l'effet bonus direct est un une véritable augmentation de la QVT (Qualité de Vie au Travail) pour les équipes soignantes et médicales. On va par ailleurs démarrer une étude scientifique officielle avec le Georges Hôpital Pompidou. ».
> https://www.vr4good.fr/galerie
- Le Projet Lilo Health qui vise à rendre certaines maladies, telles que les maladies cardiovasculaires, plus faciles à détecter et à prévenir. Nutrition, activités sportives, mesures des constantes médicales,… l’application fonctionne comme un coach qui accompagne les personnes avant, pendant et après la maladie ou une éventuelle intervention. « Nous travaillons également à la validation d'un tout nouveau système, une analyse sanguine à domicile, sans douleur, afin que chacun d'entre nous puisse suivre une combinaison de biomarqueurs essentiels, sans tracas. Nous avons pour objectif de lancer cette solution d'ici la fin de l'année, après approbation du comité d'éthique chargé de la validation processus ». souligne Thibault Jacquemart et Alexandra Bendicakova, les porteurs du projet
- Le projet D-Health qui fournit un Dossier Patient Informatisé innovant, pour les établissements de soins résidentiels et ambulatoires ainsi que pour les maisons de retraite. Pour Mohamed Stitou & Azzeddine Marsou, les porteurs du projet, « cette solution LIFELINE possède une interface simple, claire, mobile et disponible sur tout appareil numérique (ordinateur de bureau, tablette ou smartphone). » Elle est conçue pour une utilisation multidisciplinaire, notamment dans le domaine de la santé mentale et veut permettre un accès personnalisé du patient à l'application (autonomisation pour le parcours de soins)
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