L’ABSYM porte deux projets : l'un sur la téléconsultation pour les spécialistes et les généralistes, l’autre introduit pour les dermatologues pour une télé-expertise entre médecins
Avec un peu de retard sur la France, la Belgique se lance avec volonté dans la téléconsultation. L’espoir est de voir, « les premiers projets sur le terrain en 2020 » explique Jacques de Toeuf, vice-président de l’Absym.
Concrètement, il veut faire avancer dans les prochaines semaines un projet de téléconsultation pour les médecins généralistes et les spécialistes. Les principes ont été acceptés mercredi soir en bureau fédéral de l’ABSyM. « La vraie question est de savoir quel patient va pouvoir en bénéficier. Il est aussi indispensable qu’une trace de ce suivi se trouve dans le dossier médical. »
Une consultation sur RDV
Sans évacuer l’importante question de la responsabilité de l’acte médicale par téléconsultation, Jacques de Toeuf lève un coin du voile : « Ce sera une téléconsultation sur RDV. Cela ne peut évidemment pas être dans le cadre d’un premier rendez-vous ni dans le cadre d’un problème aigu. »
Concrètement, le projet visera donc des patients connus du médecin : « Il s’agira de patients avec de multiples pathologies, polymédiqués : tension, dépressifs, cardio, pneumo, hépatites...Les mutuelles savent que le patient est polymédiqué. Ce sera plus facile pour la nomenclature et leur suivi. Le médecin voit habituellement ce type de patient 4 à 5 fois par an. Là, on pourra permettre jusqu’à deux téléconsultations par an pour autant que le patient se rende deux fois par an au cabinet. Il ne faut pas rompre le lien humain. »
La consultation classique à 30 euros
Ce choix permettra de faire avancer le débat sur le coût des consultations : « Je propose que la téléconsultation soit fixée à 20 euros. La vraie consultation pourrait alors passer à 30 euros. Cela permettrait une augmentation de 20% des consultations et cela revaloriserait le travail du médecin. »
Cette proposition va dans le sens des demandes de la ministre fédérale de la santé selon Jacques de Toeuf : « Pour le spécialiste, cette proposition aura tout son sens pour de nombreuses spécialités comme les rhumatologues, les cardiologues avec les suivi de pacemakers, les pneumologues, les gastroentérologues, les endocrinologues voire les psychiatres. Par contre, cela touchera moins les disciplines chirurgicales. »
Combien par an
L’heure est à présent à la concertation : « Ma proposition est ouverte à la discussion évidemment. Je n’impose rien et les avis des autres syndicats sont les bienvenus. J’attends aussi le retour des spécialistes. Il faut, par ailleurs, voir si un patient va chez un généraliste et un spécialiste jusqu’à combien de téléconsultation il a droit en tout. Je propose deux ou trois au total maximum par an au total.»
A ce projet, s’ajoute un autre, la télé-dermatologie : il s’agit d’une consultation de deuxième avis , une télé-expertise entre le médecin généraliste et le spécialiste avec une réponse attendue dans les 48 h.
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> Le débat se poursuit sur @MediSphereHebdo @LeSpecialiste @NumeriKare
Alterner consultations réelles et teleconsultations : ne pas rompre le lien tout en permettant des consultations à distance. Superbe avancée quand ça passera ! Se mettre ensemble autour de la table pour faire aboutir ce projet
— depuydt caroline (@DepuydtCaroline) 26 octobre 2018
Cela se fera en coordination avec eHealth,INAMI et le cabinet.J'imagine que vous serez https://t.co/D7Wx8l7hVz veux avancer vite,mais les délais entre la décision CTM et la publication au MB rendent plausible une mise en route en 2020.Att: pas de gouvernement été 2019.
— jacques de Toeuf (@j_detoeuf) 26 octobre 2018
Un pas en avant très important! Discutez des garanties, des conditions, des remboursements et des évaluations périodiques, mais acceptons je principe ! Les applications mobiles en santé #AP19 seront souvent accompagnées de consultations physiques + téléconsultations .
— Eric Van der Hulst (@EricVanDerHulst) 26 octobre 2018
“2-3 par an total” ce n’est pas totalement rembursement dans ce cas la, n’est ce pas? Les restrictions comme ca degredant la valeur immediatement. En france il n’y a pas de limit, et meme s’il serait une limit 3 per an c’est tres peu je trouve.
— ViViDoctor (@vividoctor) 26 octobre 2018
La Belgique doit rattraper son retard et devenir leader dans ce domaine d'avenir. @CIUM_medecine @giovbriganti @j_detoeuf @doctorhub @drbejj @absymtweets @ApollineTill https://t.co/ARO9OxzWVs
— Rémi Florquin (@remi_florquin) 26 octobre 2018
On y est! @j_detoeuf des projets novateurs qui pourront révolutionner la pratique. Les patients le demandent depuis longtemps. @remi_florquin @CIUM_medecine @Karolien1231 @dr_wardsam https://t.co/7uFRsqQ7If
— Giovanni Briganti (@giovbriganti) 26 octobre 2018
En test au cabinet depuis quelques mois: solution effectivement intéressante à plusieurs égards. Les limites émises me paraissent pertinentes. https://t.co/ZG2vg39K8c
— Dr Thomas Orban (@OrbanDoc) 26 octobre 2018
Super idée ... notamment celle d’augmenter de 5 euros la #consultation de base. C’est en revalorisant l’acte de base ( intellectuel et technique ) que nous pourrons discuter de la #Qualité et de freiner le volume a tout va ! #change #improve #ABSyM https://t.co/HjDu133k8W
— Gilbert Bejjani (@drbejj) 26 octobre 2018
Malheureusement pas si novateur que cela. Loin de la. Avec un maximum de 2-3 de consult a distance (comme si on mettait un maximumde consult chez specialiste/MT) et jamais pour une premiere consult enplus encore attendre jusque 2020 = contraire absolu de novateur @Maggie_DeBlock
— Sam Ward (@dr_wardsam) 26 octobre 2018
Enplus, la teleconsultation remplacera une consultation dites classique. L’INAMI fera donc en consequence des benefices vu que vous proposez de reduire le salaire du medecin pour une teleconsultation.
— Sam Ward (@dr_wardsam) 27 octobre 2018
Médecine à multiple vitesse. Les patients qui ont des difficultés de déplacement et d'accès sont également les plus démunis ou les plus fragiles socialement. Les faire payer plein pot un système qui devrait normalement leur bénéficier en premier, ce n'est pas disruptif.
— Nathalie Schirvel (@NatSchirvel) 27 octobre 2018
C'est une disruption. Les contingences sont liées à des impératifs budgétaires sur lesquels on ne peut faire l'impasse. Ce sera évolutif: élargissement après évaluation et selon les moyens disponibles à INAMI .Rien n'empêche un patient d'utiliser le système en payant plein pot.
— jacques de Toeuf (@j_detoeuf) 26 octobre 2018
Derniers commentaires
Bernard Deruyter
27 octobre 2018En ce qui concerne le suivi à distance des pacemakers, ce point entrerait bien dans la problématique plus large de TéléMédecine que de nombreux Centres ont implémenté sans financement Inami, et qui, au-delà de la Téléconsutation, permet aussi d’éviter des consultations aux urgences ou des hospitalisations
@ heart failure Clinic @ télé monitoring
Dr. B. Deruyter. Cardiologie. Coordinateur Rythmic Clinic. Cliniques de l’Europe. Bruxelles.