L'UZ Brussel, l'ULB, la VUB et la start-up bruxelloise Digita.AI travaillent avec un nouveau scanner magnétique afin de détecter la maladie d'Alzheimer à un stade précoce, annoncent-ils mardi. Cette technologie, capable de fournir des images médicales plus détaillées du cerveau, devrait permettre de ralentir le plus rapidement possible le processus de détérioration provoqué par la maladie.
La maladie d'Alzheimer est une maladie incurable qui touche une personne sur neuf de plus de 56 ans. Le diagnostic est généralement délivré après des tests de la mémoire et un scanner cérébral. Les scanners traditionnels utilisent des capteurs refroidis, mais ceux-ci ne s'appliq uent pas directement sur la peau du crâne, ce qui limite la résolution des images captées. De ce fait, le diagnostic est généralement posé lorsque la maladie a déjà atteint un stade avancé.
Le nouveau scanner électromagnétique OPM (Optically Pumped Magnetometers) se présente quant à lui comme un bonnet de capteurs posé directement sur le crâne du patient. Son signal renforcé permet d'obtenir une image plus nette et ainsi d'identifier mieux, et surtout plus tôt, les parties du cerveau qui sont défaillantes ou qui deviennent moins performantes.
"Nous sommes convaincus qu'en posant un diagnostic plus tôt, nous aurons plus de chance de garder sous contrôle le processus de détérioration, avec les médicaments existants", explique Jeroen Van Schependom, chercheur en neurologie à la VUB.
Le suivi de la maladie suite au diagnostic est également très important. Digita.AI est en mesure de fournir des ensemble ("pods") de données au patient, qui a alors accès à toutes les données médicales stockées dans cette sauvegarde numérique. Dès lors, le patient ou sa famille peut gérer directement ces informations.
Ces recherches reçoivent le soutien d'Innoviris, l'Agence de soutien à la recherche et l'innovation de la Région bruxelloise, à hauteur de 1,2 millions d'euros pour l'ensemble du projet.