Les syndicats du non-marchand se lancent "à la recherche du collègue fantôme"

Le front commun syndical du non-marchand lance lundi sa campagne d'action baptisée "A la recherche du collègue fantôme". Le secteur déplore une pénurie de personnel qui "met en péril l'accessibilité et la qualité des services dans les secteurs sociaux et de santé". Les syndicats interpellent les différents gouvernements du pays, avant une manifestation prévue à Bruxelles le 31 janvier.

Avant d'aller battre le pavé de la capitale, les syndicats organisent ce lundi une journée d'actions, consistant principalement en des animations "autour du constat de la pénurie de personnel et du besoin de trouver des collègues pour compléter les équipes&qu ot;.

Le front commun syndical dénonce que ni le fédéral ni les entités fédérées n'ont prévu, dans leur budget 2023, de mesure de soutien pour les secteurs sociaux et de santé, qui rencontrent des difficultés à recruter. Les syndicats disent avoir lancé "plusieurs signaux d'alarme vers les différents gouvernements et ministres. Sans succès".

Or, la situation est critique, à en croire les organisations syndicales. Après la pandémie de Covid-19, les "besoins de santé et sociaux ont été démultipliés, sans que l'offre de service n'augmente. Le personnel a été, une fois de plus, la 'variable d'ajustement'".

Les syndicats dénoncent encore les conditions de travail qui ne permettent pas de concilier les vies privée et professionnelle, ce qui n'attire pas les jeunes. "Les conditions salariales ne sont pas à la hauteur de la pénibilité rencontrée", soulignent-ils également.

Face à cette pénurie de personnel, le front commun syndical estime que le gouvernement met "des emplâtres sur des jambes de bois" et dénonce la dérégulation du secteur par le "travail des pensionnés, les flexi-jobs, les heures supplémentaires défiscalisées, les volontaires, les étudiants sans limite de nombre d'heures?". "Ces mesures disqualifient le professionnalisme du secteur", déplore-t-il.

Les syndicats pointent aussi du doigt les fédérations patronales dont "les préoccupations financières prennent toute la place, jusqu'à refuser de prendre en compte les surcoûts pour le personnel en matière de frais de déplacement".

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