Inauguration après inauguration, le master plan de redéploiement des postes de garde sur la Région de Bruxelles-Capitale se poursuit.
D’ici fin 2019, deux nouveaux points de chute, sur Anderlecht et Auderghem, densifieront encore le maillage. «C’était un défi, de déplacer ou d’ouvrir tant de nouveaux PMG sur un laps de temps si court», commente Ellen Stassart. D’après la directrice générale de la GBBW (la Garde bruxelloise-Brusselse Wachtdienst), la capitale est passée de cancre à élève appliqué.
«On est à 5 postes fixes opérationnels, auxquels s’ajoute la garde mobile: le poste 1000 (l’ex-Athéna) dans le Pentagone, Médinuit à Molenbeek, le 1030 ouvert en septembre 2017 à Schaerbeek, le 1040 créé à Etterbeek en novembre 2018 et le 1190 qui dessert les communes du sud-ouest: Forest, Uccle, Saint-Gilles, depuis décembre».
«On a nommé par code postal les postes destinés à rester, ce qui a l’avantage de fonctionner dans les deux langues», développe notre interlocutrice, qui est aussi la ‘coordinatrice régionale garde’ pour Bruxelles-Capitale. «Si tout va bien, deux postes de plus s’ouvriront cette année, à Anderlecht et à Auderghem. Des choix toujours guidés par l’étude universitaire qui a été faite sur leur implantation géographique idéale, tenant compte également, par exemple, de la densité de population et des transports en commun.»
Le plan ne prévoyait-il pas un total de 6 PMG? «On va avoir un chevauchement momentané entre Médinuit, dont l’activité va se déplacer, et le futur poste d’Anderlecht, qu’on ouvrira normalement cet été. Mais, en 2020, on repassera de 7 à 6.»
La GBBW suit les préceptes du Fédéral en œuvrant à la proximité et la coopération avec les hôpitaux. Le 1030 a des synergies avec Brugmann (site Paul Brien), le 1190 est installé sur le site de l’hôpital Iris Molière-Longchamps, le 1040 est logé au sein des Cliniques de l’Europe (site St-Michel)… «Pour Anderlecht, les négociations sont en cours. La liaison s’établira avec la Clinique St-Anne - St-Rémi ou avec Bracops. On s’efforce qu’il y ait 300 à 500 mètres à pied maximum pour les patients qui iraient du poste aux urgences, et vice-versa.»
La directrice générale dit tendre aussi à préserver les sensibilités des MG qui aspirent à ce que l’entrée de leurs postes reste distincte de celle des hôpitaux, tout comme les modes de fonctionnement (accueil, facturation, etc.), pour éviter les amalgames. «Il n’y a qu’avec le 1040, pour lequel il fallait une solution rapide, qu’on partage des locaux avec l’hôpital de jour gériatrique des Cliniques de l’Europe. Mais c’est convenu avec celles-ci: on va étudier la faisabilité d’un accès séparé.»
«En 2019, on investira également dans des actions de communication, pour nous faire mieux connaître des habitants de Bruxelles.»
372 et 232, les scores des petits derniers
Depuis leur lancement, en novembre et en décembre, le 1040 et le 1190 ont respectivement assuré 372 et 232 consultations. A ajouter au volume de travail abattu par la garde mobile joignable en permanence au 02/201 22 22.
«Le gros du trafic se concentre sur le week-end», précise Ellen Stassart, alors que tous les postes bruxellois ont la particularité d’être ouverts aussi en soirée de semaine, de 19 à 24h. Une extension justifiée, pour notre interlocutrice, par une spécificité de la capitale: la faible part de public à avoir un MG attitré et un DMG. Les pouvoirs subsidiants ont donc voulu, avec l’ouverture en soirée, élargir les possibilités de contact de la population avec la médecine générale. «Mais on n’est pas là pour fidéliser les patients, juste pour dépanner. S’ils n’ont pas de médecin traitant, on leur remet une liste de noms…»
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