L’APB, attentive à l’axe de travail «orientation» des patients, (s’)interroge. Pourquoi ne pas faire de cet aiguillage, en garde, une fonction structurelle? Imaginer des liaisons par visioconférence avec les PMG, pour estimer la nécessité d’un contact?
Il y a plus de croix vertes qui clignotent les week-ends et la nuit que de postes de garde. «Les kilomètres, c’est parfois plutôt pour trouver un médecin qu’on les fait», constate le président de l’APB. «La pharmacie est le centre de santé le plus accessible. Nos chiffres indiquent que 2 patients sur 3, pour des plaintes qu’ils jugent mineures ou pouvant attendre, prennent d’abord conseil dans une officine. Nous veillons à former de plus en plus nos membres à bien référer. On vous dit : ‘ça fait mal quand je fais pipi’, vous proposez quelque chose en automédication, sous réserve d’amélioration en 2-3 jours. Mais si c’est, par exemple, une femme enceinte, vous l’envoyez consulter. Avec la refonte des PMG en grands réseaux, on risque d’avoir, en garde, plus de sollicitations de ce type. Pourquoi ne pas imaginer de renforcer notre rôle d’orientation, qu’on assumerait de façon plus structurée? On est prêt à en discuter avec la médecine générale, dans un climat qu’on espère constructif, comme on en a connu il y a quelque temps en concevant avec la SSMG des arbres d’aide à la décision.»
La videoconsultation entre pharmacies et postes de garde
Autre piste que lance Alain Chaspierre: envisager en pharmacie des systèmes de vidéoconsultation avec les PMG. Cela existe sous diverses formes dans pas mal de pays européens, dit-il. «La logique appliquée, c’est que tout patient qui entre dans une pharmacie sort avec une réponse (nous parlons toujours bien de plaintes mineures). Il reçoit soit des conseils hors traitement médicamenteux, soit des médicaments sans prescription, ou il est envoyé vers le médecin. En cas d’hésitation, l’avis de celui-ci est pris par visioconférence: il évalue la pertinence d’un contact. Des déplacements inutiles peuvent être évités.»
Le pharmacien devrait donc s’équiper en conséquence? «Vous savez, en Suisse, c’est un coin cabine avec, simplement, un écran et un genre de Skype sécurisé.» Evidemment, il y a deux préalables à surmonter côté médecins: «Pour des raisons médicolégales, l’activité doit être encadrée juridiquement, et une rémunération prévue pour cet acte à distance. Je sais, je jette un pavé dans la marre, mais pourquoi ne pas réfléchir à un système de plateforme de téléconsultation avec les PMG? Je le dis et le répète: le tandem MG-pharmacien est essentiel. On doit se renforcer mutuellement, en bonne intelligence. Cela conforte la 1ère ligne, son efficience. Dans le contexte actuel de la santé, ce n’est pas inintéressant».
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Derniers commentaires
claude LE GARROIS
27 décembre 2018Le mieux c'est un robot qui remplacera le pharmacien 24 h/24 ,7 jours /7,qui parlera toutes les langues qui sera reçu docteur en pharmacie avec ses points. Plus besoin d'arrêts de travail,de lois et de paroles inutiles..........