Les postes de gardes font l’objet actuellement d’une réflexion globale . Jean-Noël Godin, directeur du GBO se réjouit de l’index appliqué "mais cela reste nettement insuffisant par rapport aux coûts réels et du personnel et de l’énergie. Le problème se pose aussi d’ailleurs pour les généralistes qui ont du personnel. Il faudrait tendre vers un mécanisme unique d’indexation qui devrait suivre au plus près l’inflation et en tout cas l’évolution du salaire du personnel salarié. ». Jean-Noël Godin relève que ce point a été repris dans le budget 2023 approuvé par le Conseil général de l’INAMI le 17 octobre dernier (« l'INAMI procédera d'ici fin mars 2023 au plus tard à une analyse détaillée des mécanismes d'indexation actuels et des alternatives possibles »).
Il revient aussi sur la situation actuelle des postes de garde : « Au niveau des coopérations fonctionnelles, un point a été évoqué à la demande du GBO/Cartel. Cela concerne trois éléments : que soient étudiées les modalités dont seront distribués les 750.000 euros qui se trouvent dans l’accord Médicomut et qui sont destinés à la mise en route de ces coopérations fonctionnelles. Par ailleurs, nous avons demandé le report de l’échéance du 31 mars qui se trouve dans le dernier accord Médicomut et qui est une échéance à laquelle tous les postes médicaux de garde doivent se tenir pour faire leur proposition de se former en coopérations fonctionnelles. Pour le GBO/Cartel, cette date est trop rapide parce qu’on est toujours occupé de travailler sur le futur arrêté de financement des coopérations fonctionnelles au niveau de la plateforme d’accompagnement de garde. Il est impensable que les postes médicaux de garde prennent des décisions de se réunir sans en connaître les conséquences financières. Nous avons donc proposé de la postposer jusqu’au 30 septembre.»
Adapter les dates de lancement
Un autre point est important pour lui : « Il ne faut pas faire démarrer les coopérations fonctionnelles avant le 1er janvier 2024 parce qu’actuellement, il est mis dans l’accord Médicomut au plus tôt au 1er juillet 2023 et au plus tard au 1er janvier 2024... Ce recul de la date est important pour trois raisons, tout d’abord parce que l’arrêté de financement n’est toujours pas prêt. Il ne sera, en effet, connu qu’à la mi 2023. Par ailleurs, on ne peut pas faire coexister des postes médicaux de garde et des coopérations fonctionnelles dans la mesure où l’Inami finance l’un ou l’autre. Et enfin, dans le budget 2023, pas un euro n’a été prévu pour les coopérations fonctionnelles, hors celles-ci vont entraîner des surcoûts notamment au niveau du financement d’un coordinateur médical qui n’existe pas actuellement dans les postes médicaux de garde et de l’application uniforme pour les travailleurs salariés des barèmes IFIC et de la commission paritaire 330.01. Il faut une uniformisation vers le haut. Il faut donc des moyens supplémentaires. ».
Le Président de la médico-mut a assuré les membres de celle-ci que toutes ces questions budgétaires seront abordées lors de la prochaine médico-mut du 12 décembre. Jean-Noël Godin se réjouit enfin que sur proposition de la précédente médico-mut ait été réuni un groupe de travail pour préparer le dossier d’un PMG particulier (La Vesdrienne) avant qu’il ne soit déposé en médico-mut. Ce groupe de travail réunit INAMI, syndicats et le PMG concerné, ce qui permet une discussion beaucoup plus ouverte, sachant que ce sont les syndicats médicaux qui défendent par la suite le dossier en médico-mut.