Les recommandations nutritionnelles, comme celle de consommer cinq portions de fruits et légumes par jour, sont centrées sur les pays riches et ne sont pas adaptées aux pays défavorisés, suggèrent deux études publiées mardi dans la revue médicale The Lancet.
Selon la première étude, réduire la consommation de gras dans l'alimentation, comme on le conseille généralement, pourrait contre toute attente avoir des effets néfastes chez les habitants des pays pauvres. En effet, cela pourrait les conduire à consommer davantage de glucides, avec des effets potentiellement pires.
Selon cette étude, le fait de tirer plus de 60% de ses besoins énergétiques quotidiens des glucides (dont les féculents: pommes de terre, riz, pain, etc) est associé à un risque supplémentaire de décès de 28%. Ce risque supplémentaire n'est toutefois pas lié à des maladies cardiovasculaires, selon l'étude, et il reste inexpliqué.
La deuxième étude s'intéresse aux cinq portions quotidiennes de fruits et légumes habituellement recommandées par les institutions officielles comme l'Organisation mondiale de la santé (OMS). "Les fruits et légumes sont inabordables dans beaucoup de pays à revenu faible et intermédiaire" pour des questions de coût, relève l'auteur principal de l'étude, Victoria Miller, elle aussi chercheuse à l'Université McMaster.