Télémédecine, soins palliatifs, DMG, cercles de médecine,... Les dossiers ne manquent pas. Mais y aura t-il assez de budgets pour mener des politiques novatrices?
Parmi les projets les plus importants, il y a la prolongation automatique du dossier médical global (DMG) sans contact avec le patient qui induit des dépenses supplémentaires récurrentes de l’ordre de 19,460 millions d’euros à partir de 2020. Étant donné qu’aucun budget supplémentaire n’est attendu pour le financer, l’ABSyM a décidé d’y consacrer prioritairement une partie de la masse d’indexation prévue pour l’ensemble des médecins. « Il faut prendre le temps de bien travailler sur ce dossier même s’il n’y a pas encore d’accord global » a rappelé Jacques de Toeuf.
Pour Paul De Munck, président du GBO : « La prolongation automatique du DMG d’un an après le dernier contact est une priorité. Nous voulons aussi valoriser les consultations des patients en soins palliatifs à domicile. Les heures prestées ne sont pas justement honorées. Il y a une vraie prise en charge morale et mentale. »
Quels moyens ?
Pour lui, « la vraie question, c’est qu’est-ce qu’on a comme moyens pour développer des projets nouveaux. Rien du tout. On va devoir se partager les 172,5 millions de l’indexation. On ne va pas pouvoir mener des politiques novatrices, révolutionnaires et visionnaires avec une telle enveloppe. »
Malgré tout, cela n’empêche pas d’avoir des espoirs voire des rêves. D’autres dossiers sont sur la table pour Jacques de Toeuf : « Le développement de la télémédecine en commençant par les projets pilotes de télédermatologie (entre tous médecins et dermatologue) et le dossier de la garde. » Pour ce dernier, Paul De Munck ajoute qu’« on prône de remettre les cercles de médecin dans les circuits de concertation. Je suis plutôt optimiste. On va trouver une formule pour réintégrer les cercles même si ce n’est plus actuellement de la compétence du fédéral. » Enfin, « Il faudra prévoir à terme un honoraire pour l’acte d’euthanasie. »
Au niveau de la télémédecine, Jacques de Toeuf prône aussi le travail en profondeur : « On doit faire une feuille de route avec une nomenclature précise pour aboutir à un accord clair pour 2021-2022 parce qu’on ne sait pas libérer les budgets maintenant. »
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