Les données médicales doivent avant tout rester la propriété du patient même quand elles sont, avec l’autorisation de ce dernier, partagées avec d’autres médecins ou soignants prenant en charge l’intéressé. Telle est la position du GBO qui, alors qu’on discute du partage des données, rappelle son attachement à la protection du secret médical et demande un débat sociétal.
Un consentement clair du patient. C’est pour le GBO la condition sine qua non à un partage de données médicales étendu à d’autres prestataires. Pour le syndicat, l’évolution de l‘e-santé depuis la publication, en 2002, de la loi «droits du patient» justifie qu’on rebatte les cartes en matière d’autorisation de partage des données. Mais le débat ne peut avoir lieu dans des cénacles confidentiels et/ou de techniciens. Il doit se dérouler en présence des acteurs concernés, estime-t-il. Et d’énumérer: les médecins, pharmaciens et autres prestataires de soins, les représentants des patients (LUSS et mutuelles) et ceux des autorités administratives et politiques. «Un tel débat doit donc aussi se tenir au Parlement.»
Le GBO rappelle qu'en Belgique les données médicales sont gérées sous le contrôle de la profession, et que seule la continuité des soins motive les échanges. «Ce sont les hubs [les réseaux comme le Réseau santé bruxellois ou wallon] qui assurent ce service: ces plates-formes de partage de données s’avèrent particulièrement performantes lors de la crise sanitaire que nous connaissons.»
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