Vandenbroucke dénonce le conservatisme patronal devant la paperasserie médicale

Le ministre de la Santé, Frank Vandenbroucke, veut s'attaquer à la nuée de certificats médicaux qui sont demandés dans le monde professionnel et dans d'autres secteurs comme l'enseignement et le sport. Interrogé, jeudi à la Chambre, il a dénoncé le conservatisme des fédérations patronales sur cette question.

L'association flamande de médecins généralistes Domus Medica a réclamé il y a quelques jours la suppression de l'obligation de présenter un certificat médical pour des incapacités de travail de courte durée. Un appel que ne soutiennent pas les fédérations d'employeurs. Interrogé jeudi à la Chambre, le ministre s'est en revanche montré positif. "Je suis totalement d'accord", a-t-il dit.

Le gouvernement a supprimé partiellement l'obligation de présenter un certificat médical pour un jour d'absence. Dans les entreprises de plus de 50 travailleurs, ceux-ci pourront être absents trois  fois par an durant une journée sans devoir fournir un certificat à leur employeur. M. Vandenbroucke souhaite aller plus loin en vue d'une suppression de ces certificats qui créent une lourde charge administrative pour les médecins et les travailleurs. Il souhaite supprimer l'obligation de présenter un certificat dans un grand nombre de cas où cela n'est pas nécessaire voire confine à l'absurde ou, plus simplement, permettre une transmission électronique d'un certificat directement à l'emplo yeur plutôt que de contraindre le travailleur à transmettre celui-ci dans les deux jours ouvrables.

Cette ambition se heurte au monde patronal. "Je les appelle à arrêter leur conservatisme. Aux Pays-Bas et dans les pays scandinaves, il n'y a plus de certificats médicaux. Voka, FEB, Unizo, arrêtez ce conservatisme et faites des réformes dans vos rangs. N'envoyez pas les gens chez le médecin pour un certificat", a lancé M. Vandenbroucke.

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Derniers commentaires

  • Francois Planchon

    16 décembre 2022

    En ce qui concerne le sport, le problème doit être vu en concertation avec les compagnies d'assurance... qui (presque) toutes exigent un certificat préalable à la couverture en responsabilité civile et accidents sportifs des clubs, associations et écoles. Prenons l'exemple de mes 2 petits enfants : un total de 8 certificats ( = judo - basket - équitation - gym et natation scolaires - danse, demandés à des moments différents sur des formulaires différents !
    Faut-ils pénaliser tous les parents, à cause d'une petite minorité qui voudraient que leur(s) enfant(s) fasse(nt) des exploits au-delà du simple bon sens, ou qui négligent le suivi de la santé de leurs enfants ?
    Dans toutes les familles "normales" les enfants sont très bien suivis par un pédiatre (privé ou ONE gratuit) puis par le médecin de famille... et il y a en plus la médecine scolaire qui est un second filtre, d'ailleurs inutile si le suivi parental est correct...
    C'est malsain que les écoles (contraintes par les communautés) et les clubs sportifs ne font pas/plus confiance aux parents... les écoles pour les absences pour maladie et les clubs pour la capacité sportive des enfants en relation avec le médecin de famille ET la médecine scolaire.
    La médecine scolaire pourrait donner d'office un certificat d'aptitude au sport, avec d'éventuelles restrictions le cas échéant, le tout inclus dans le document remis aux parents / secrétariat des écoles et valable 15 mois jusqu'à l'examen suivant... qui devrait être admis par les Cies d'assurance.
    Tous les écoliers que j'ai connu ont pratiqué ou pratiquent un ou plusieurs sports dans une association...
    La démarche serait donc très "rentable".
    Trop simple ?