Des chercheurs de l'Institut de médecine tropicale (IMT) d'Anvers ont trouvé une explication à la propagation rapide du virus Mpox (anciennement appelé virus de la variole du singe), indiquent-ils jeudi. "Les contacts à haut risque sont contagieux quatre jours avant l'apparition des symptômes", révèle une étude de l'institut.
Après avoir examiné des échantillons provenant de "contacts à haut risque", l'IMT conclut que les personnes contaminées par le virus peuvent le transmettre avant même de présenter des symptômes. "C'est une explication importante de la propagation du virus", déclare l'institut.
En Belgique et dans le reste de l'Europe, l'épidémie de la variole du singe est néanmoins en recul. "Depuis le premier cas recensé en mai, nous avons appris que le virus Mpox est transmissible sans nécessairement que des symptômes n'apparaissent", explique Koen Vercauteren du service de virologie clinique à l'IMT. "Nous avons désormais démontré que les personnes infectées peuvent refiler le virus avant même l'apparition de symptômes."
L'équipe de recherche de l'institut a analysé 25 contacts à haut risque. Les partenaires sexuels et les colocataires de personnes contaminées ont prélevé quotidiennement des échantillons que le laboratoire a expertisés. Les participantes et participants ont également tenu un journal et ont été suivis de près par des médecins.
"Les résultats des tests PCR prouvent qu'ils étaient potentiellement infectieux jusqu'à quatre jours avant qu'ils ne soient testés positivement", ajoute M. Vercauteren. "Le risque de contamination par contact sexuel est également beaucoup plus élevé que ce que nous supposions jusqu'à présent. En revanche, il est très faible lors de contacts non sexuels. Et bien que les lésions cutanées soient une des spécificités de la maladie, elles sont moins fréquentes que nous le supposions."