Esthétiquement identifiable au premier coup d’œil, la nouvelle Audi A3 se présente comme un modèle presque immuable mais elle cache bien son jeu car elle est, en réalité, une compacte high-tech qui ferait bien des envieux.
Pas de révolution esthétique pour cette nouvelle génération d’A3, la quatrième. Certes, on lui trouvera des airs un peu plus agressifs, surtout de l’avant ou du côté des flancs, avec des épaules plus dynamiques. Mais pour le reste, le modèle joue la discrétion et l’équilibre des proportions. Il faut dire que l’A3, c’est un best-seller pour Audi qui en a écoulé plus de cinq millions. Ne dit-on pas qu’il ne faut pas changer une équipe qui gagne? Ou pas trop. Le modèle profite d’une compacité toujours bienvenue: avec 4,34m de long, elle ne s’étire que de 3cm, ce qui est aussi le cas en largeur (à 1,82m). Avec ces dimensions, l’espace à bord n’évolue pas. Logique puisque la plate-forme est celle qui prévalait pour la devancière. Une impression que vient confirmer le volume de coffre, qui ne progresse pas d’un iota: de 380 à 1.200l, dans la moyenne de la catégorie.
Entièrement repensée
À l’intérieur en revanche, on change d’univers avec l’adoption d’une planche de bord entièrement repensée. Elle se veut moins consensuelle, plus anguleuse, comme ce qui se fait sur les dernières réalisations de la marque, tandis que l’écran de contrôle central n’est plus escamotable, mais voit ses dimensions passer à 10,1 pouces. Bien sûr, l’instrumentation face au conducteur est numérique, de façon à renforcer le côté premium et technologique de la belle. La nouvelle implantation permet d’accéder plus rapidement aux commandes tandis que la finition reste l’un des très grands points forts du modèle. Notons encore l’adoption de nouvelles aides à la conduite, comme un affichage tête haute ou le «Car-to-X», capable de communiquer avec les autres usagers, mais aussi les infrastructures.
Plus confortable
On l’a dit, la coque de la nouvelle A3 est identique à celle de l’ancienne, mais les trains roulants ont fait l’objet de gros travaux visant à améliorer le confort. Pour les moteurs, le programme démarre avec quatre propositions: le tricylindre de 1l (116ch) et le 1.5l de 150ch en essence tandis qu’en diesel, le 2l TDI affiche au choix 116 ou 150ch. Plus tard arriveront des versions hybrides légères (48V) avec le 1.5 TFSI. L’essence étant désormais majoritairement plébiscitée, nous avons effectué ce premier galop d’essai avec le 1.5 TFSI de 150ch. Et l’on peut aisément affirmer que ce moteur lui va comme un gant, sa puissance se révélant suffisante, sans forcément détonner. Sa réponse s’avère douce et onctueuse tandis que sa sonorité est bien étouffée comme il faut de nos jours. Bonne nouvelle: la suralimentation ne tire pas la consommation vers des sommets. En usage mixte, il faut tabler sur 7l/100km, voire moins si vous évoluez hors des villes.
Vraie nouvelle mouture
Sur la route, le confort est effectivement grandi, avec un toucher de route plus subtil, mieux filtré et couplé à une très belle efficacité. Bref, l’A3 reste ce qu’elle a toujours été: une compacte sûre et saine, à défaut de remporter la palme du dynamisme. Avec le nombre d’améliorations adoptées, cette A3 s’avance comme une vraie nouvelle mouture et pas un simple facelift. Le modèle gagne en maturité, sans renoncer aux qualités qui ont fait le succès des générations précédentes. Assurément, c’est un (nouveau) bon cru!