Des chercheurs de la KU Leuven ont identifié une protéine qui joue un rôle déterminant dans les lésions articulaires dont souffrent les patients atteints d'arthrose. L'étude a été publiée dans la revue scientifique Nature Communications. Ces résultats ouvrent de nouvelles perspectives pour de meilleurs traitements.
L'arthrose touche plus de 500 millions de personnes dans le monde. C'est une cause majeure de douleur chronique et de perte de mobilité. La maladie se caractérise par la dégradation du cartilage dans les articulations. Des chercheurs du Skeletal Biology and Engineering Research Centre (KU Leuven) ont étudié les protéines qui contribuent à cette dégradati on.
Ils ont découvert que l'augmentation des niveaux de la protéine IGF1 dans les cellules du cartilage accélère la détérioration des articulations. "Cette découverte était inattendue, car l'IGF1 est généralement associée aux processus de guérison", explique le professeur en rhumatologie Rik Lories. "Elle souligne la complexité des mécanismes à l'origine de l'arthrose et ouvre une nouvelle voie de recherche pour de nouveaux traitements qui ne se contentent pas de combattre les symptômes, mais s'attaquent à la cause".
En supprimant l'IGF1 dans des tests sur les souris, les chercheurs ont pu réduire de manière significative les lésions du cartilage. Cette découverte offre une piste prometteuse pour de nouvelles thérapies. "Un traitement agissant sur l'axe IGF1 pourrait donc ralentir, voire stopper la progression de l'arthrose", déclare le Pr Silvia Monteagudo. "Cela pourrait avoir un impact considérable sur la façon dont nous abordons cette maladie".
L'équipe de la KU Leuven travaille actuellement au développement d'inhibiteurs de l'IGF1 afin de traduire ces résultats en études précliniques. Bien que des tests supplémentaires soient nécessaires, les résultats suggèrent que le blocage de la protéine pourrait aider les patients à préserver la santé de leurs articulations et, éventuellement, à éviter une chirurgie de remplacement de celles-ci.