Des chercheurs pointent le "manque de vision commune" de la politique relative aux drogues

Une étude sur la politique belge en matière de drogues, menée par l'UGent, l'UCLouvain et la KU Leuven, se montre critique à l'égard de la stratégie belge et du "manque de vision commune" entre les différents niveaux de pouvoir. Cette stratégie est notamment décrite comme une liste d'"objectifs vaguement formulés", qui laisse une grande marge de manœuvre aux différents niveaux de pouvoir. Les chercheurs remarquent notamment que des villes comme Bruxelles et Liège ont autorisé l'ouverture de salles de shoot alors qu'il n'existe aucun cadre légal fédéral pour encadrer ces pratiques.

Par ailleurs, les chercheurs estiment que la politique belge en matière de drogues n'est pas suffisamment fondée sur des preuves scientifiques. Ils s'étonnent notamment de l'absence d'une politique globale en matière d'alcool dans notre pays, alors que plusieurs analyses démontrent sa nécessité.

Les chercheurs préconisent la mise en place d'une nouvelle vision politique cohérente et un plan d'action comportant des objectifs et des actions clairs. Ils recommandent que tous les domaines politiques (Justice, Santé publique, Intérieur...) participent à son élaboration. Cette nouvelle politique de lutte contre les addictions devrait être, selon eux, mieux adaptée aux besoins sociaux actuels et s'attaquer à la fois à la toxicomanie et aux dépendances comportementales relatives, notamment, aux jeux d'argent et de hasard.

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